Une quinzaine d'activistes et d'associations de la société civile africaine se sont réunis, hier samedi, à Bamako en vue de mettre sur pied le « Front international de la société civile panafricaine » (FISPA). On y retrouve des mouvements déjà assez connus tel que « Y en a marre » du Sénégal, « le Balai citoyen » du Burkina Faso, ou encore « le Peuple n'en veut plus » de la Guinée.
Selon ses promoteurs, le FISPA se veut une plateforme destinée à défendre l’Afrique, la démocratie, la dignité et les droits de l’homme.
Et comme première action, cette plateforme a décidé de déposer, devant la Cour pénale internationale (CPI), une plainte contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy pour « crime de guerre et crime contre l'humanité ». Les associations membres du FISPA le tenant pour responsable de l'intervention occidentale en Libye qui a « causé la mort de l'ancien président libyen Kadhafi et de 50 000 personnes ».
« Nous pensons que l'assassinat du colonel Kadhafi était un règlement de compte personnel, et l'assassinat du colonel Kadhafi a déstabilisé tout un continent » s’est indigné l'artiste ivoirien Ticken Jah Fakoly, parrain de cette coalition. « Si la CPI ne réagit pas, cela voudrait dire que la CPI choisit ses clients » a-t-il fait remarquer.