Le retour de l’ex-président du Faso, Blaise Compaoré, c’est pour le 14 décembre prochain. Foi du président du Rassemblement démocratique populaire, Nana Tibo, qui était à Bobo-Dioulasso ce dimanche 8 octobre 2017 où il a organisé une conférence de presse pour revendiquer le retour de tous les exilés politiques du Burkina Faso, en commençant par l’ex-président Blaise Compaoré. Mais à peine a-t-il terminé sa conférence de presse qu’un groupuscule de jeunes l’a suivi à son hôtel, pour exiger de lui qu’il quitte la ville immédiatement. Nana Tibo a simplement obtempéré.
«Blaise va revenir le 14 décembre». C’est qu’a affirmé Nana Tibo ce dimanche à Bobo. L’homme assure avoir eu une rencontre avec le président déchu en terre d’Eburnie le 14 septembre dernier. Ce dernier, selon Nana Tibo, lui aurait demandé de choisir une date et d’organiser, en complicité avec la jeunesse et les sages du pays, son retour au bercail. Toute chose qui a conduit Nana Tibo à organiser une tournée sur l’étendue du territoire national pour sensibiliser les populations sur la nécessité d’une réconciliation, du pardon et de la justice.
Le message de Nana Tibo est clair : sa requête pour le retour de Blaise Compaoré ne vise pas une quelconque impunité. Du reste, il ne s’agit pas seulement du retour de l’ex-président, mais aussi de tous les autres exilés politiques hors du Burkina Faso, de la date de l’insurrection de 2014 jusqu’à aujourd’hui. Sans exclusion. Et même de Yacouba Isaac Zida, Premier ministre sous la Transition, exilé au Canada.
«Je veux que Blaise revienne. S’il y a jugement, qu’on le juge. Si Blaise Compaoré reconnait son tort, qu’il demande pardon au peuple. Si la justice estime que Blaise Compaoré a demandé pardon, qu’on le lui accorde pour qu’il aille s’installer chez lui à Ziniaré, même s’il faut qu’il purge une peine en résidence surveillée», plaide le président du RDP.
La conférence de presse de Nana Tibo s’est déroulée dans le calme. Mais à peine a-t-il terminé et a retrouvé son hôtel, qu’il a été pris à partie par des jeunes se disant de la société civile. Ceux-ci se sont dit affligés par l’attitude de Nana Tibo.
Et c’est sous leurs invectives que l’homme a été obligé de reprendre le chemin de la capitale, Ouagadougou.