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Rencontre PM avec les Burkinabè de Tunisie
Publié le lundi 9 octobre 2017  |  Sidwaya
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© Autre presse par Ouédraogo
Quand le gouvernement permet aux jeunes et aux femmes de réaliser leurs rêves
Le premier Ministre Paul kaba Thiéba à procédé ce matin au lancement du programme de soutien aux meilleurs projets des jeunes et des femmes, par des remises de chèques




Le chef du gouvernement, Paul Kaba Thiéba, et sa délégation, ont échangé avec les Burkinabè de Tunisie dans la soirée du jeudi 5 octobre 2017, dans l’enceinte de l’Ambassade du Burkina Faso à Tunis. La situation nationale et les préoccupations des étudiants ont été au centre des échanges.

Ils ont été nombreux les Burkinabè résidant en Tunisie à converger à l’ambassade du Burkina Faso à Tunis, pour une rencontre avec le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le jeudi 5 octobre 2017. Entouré de l’ambassadeur, Lambert Alexandre Ouédraogo, des ministres en charge des affaires étrangères, Alpha Barry, des infrastructures, Eric Bougouma, et du commerce, Stéphane Sanou, le chef du gouvernement a, d’entrée de jeu, invité ses compatriotes à des échanges sans langue de bois. L’ambassadeur a déclaré que la communauté burkinabè résidant en Tunisie est majoritairement composée d’étudiants. Au nombre de 300, ils poursuivent leurs études dans des villes comme Tunis, Sfax, Monastir et Sousse. Depuis le départ de la Banque africaine de développement (BAD) de Tunis à Abidjan, a-t-il dit, la communauté burkinabè est réduite à sa frange estudiantine.
A l’assistance, Paul Kaba Thiéba a décliné l’objet de sa mission à Tunis, à savoir la participation aux Rencontres Africa 2017 et le renforcement de la coopération bilatérale entre le pays des Hommes intègres et la Tunisie. Ensuite la parole a été donnée aux participants à la rencontre. Le président de l’association des étudiants burkinabè en Tunisie, Yan Traoré, a présenté leur structure et les objectifs qu’elle poursuit avant de s’appesantir sur leurs préoccupations. Au nombre desquelles, les lourdeurs administratives dans l’octroi des titres de séjour, la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes.
Ensuite, il a voulu savoir davantage sur l’état de mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES), la question du Partenariat public privé (PPP) qui a défrayé la chronique au pays et la menace terroriste. Philippe Zombré, étudiant boursier, a remercié le gouvernement pour l’augmentation du nombre de bourses cette année. Et de plaider pour une augmentation de l’allocation en fonction de l’évolution du nombre d’années d’études et la possibilité de souscrire à une assurance maladie en Tunisie.
Des points comme l’Assurance maladie universelle (AMU), «la publicité inadéquate» que viennent faire certaines écoles de Tunisie au Burkina Faso ont été également abordées par les étudiants.

Repenser le modèle de formation

En réaction à ces différents problèmes soulevés, le Premier ministre a indiqué que l’employabilité des jeunes est complexe à cause de l’inadéquation des formations aux besoins de travail. Le système éducatif burkinabè, a constaté l’orateur, n’est pas en phase avec la réalité du marché économique, ce qui fait que l’insertion professionnelle des jeunes se pose de nos jours avec acuité. Comme solutions, il a invité les étudiants à s’orienter vers des filières porteuses qui ouvrent des portes vers l’entreprenariat et l’Etat devra créer les conditions de financements des projets des jeunes. Toutefois, il a informé que l’Etat burkinabè a fait des efforts exceptionnels pour recruter 12 000 fonctionnaires en 2017 pour répondre à cette forte demande d’emplois. «Mais cela n’est pas la solution, car l’avenir se jouera dans le privé. Nous devons repenser notre modèle d’éducation et de formation pour l’adapter à nos réalités. L’agriculture et l’élevage qui restent encore traditionnels chez nous offrent, par exemple, de nombreuses perspectives de création d’emplois», a argué le chef du gouvernement. Il a invité les étudiants à s’intéresser au projet startup de 10 milliards de F CFA, créé par l’Etat pour financer les initiatives innovantes des jeunes. «Le Fonds burkinabè de développement économique et social permet de financer vos projets sans que vous n’ayez à verser des intérêts. Donc je vous encourage à l’autoemploi», a-t-il lancé aux étudiants.
A propos du PNDES, il a indiqué que lors de la conférence de Paris en décembre 2016, les Partenaires techniques et financiers (PTF) ont fait des annonces qui se sont élevées à 18 000 milliards de F CFA pour 5 000 escomptés au départ. Ce que beaucoup de gens n’ont pas compris, a-t-il déploré, c’est le fait de penser que l’on est revenu de Paris avec l’argent. «Nous avons exposé la vision du gouvernement sur les cinq prochaines années et les PTF ont fait des intentions de financement. Nous allons ensuite faire des études techniques des projets pour les convaincre afin que les procédures de décaissement de fonds soient enclenchées. Le PNDES est dans sa phase d’opérationnalisation», a expliqué Paul Kaba Thiéba.

«Les PPP ne sont pas un moyen d’enrichissement»

L’important, a-t-il ajouté, est que les bailleurs de fonds font confiance au Burkina Faso et au PNDES. Concernant les PPP, Paul Kaba Thiéba a précisé qu’ils sont une des modalités de financement du PNDES et ne sauraient être un moyen de s’enrichir ou de distribuer des marchés à telle ou telle personne, comme le font croire certains. «Nous avons observé que le taux d’exécution du budget d’investissement était faible à cause des grèves à répétition et des lourdeurs dans les procédures. Pour avancer, nous avons demandé la confiance du peuple et c’est cela qui a conduit à l’adoption de la loi sur les PPP», a-t-il laissé entendre. Pour ce qui est de l’AMU, il a avancé que l’objectif est de la faire bénéficier à tous les Burkinabè, travailleurs et chômeurs, mais il rencontre des difficultés de financement. Il faut, a confié le Premier ministre, s’entourer de toutes les précautions possibles pour s’assurer de sa viabilité. Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, a, à propos de l’augmentation des bourses d’étudiants, rappelé que les ressources du pays sont très limitées avec des priorités à tous les niveaux. «La question du paiement des bourses à temps nous tient à cœur et le gouvernement fait des efforts pour améliorer les conditions des étudiants boursiers à l’étranger. Je voudrais que vous privilégiez le dialogue dans la résolution de vos problèmes», a-t-il conseillé.

Karim BADOLO
De retour de Tunis
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