Le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a distingué une soixantaine d’acteurs de l’éducation, le jeudi 5 octobre 2017 à Ouagadougou. C’était à l’occasion de la cérémonie commémorative de la Journée mondiale de l’enseignant.
Le Burkina Faso sera ce que les enseignants du pays voudront. C’est la conviction du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Jean-Martin Coulibaly, conviction qu’il a partagée avec le monde éducatif à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’enseignant, le jeudi 5 octobre 2017, à Ouagadougou. La cérémonie commémorative de cette date a vu la distinction d’acteurs de l’éducation et de la recherche au rang d’officier (2) et de chevalier (66) de l’Ordre des palmes académiques. Un expatrié a été décoré à titre exceptionnel et deux défunts l’ont été à titre posthume. Avant de procéder au cérémonial de décoration, le ministre Jean-Martin Coulibaly a expliqué sa vision du rôle des enseignants en rapport avec le thème choisi cette année pour les célébrer : « enseigner en liberté, autonomiser les enseignants ». D’abord, parlant du principe même d’instituer une journée particulière dédiée à l’enseignant, il a souligné l’importance de voir la lourdeur de la responsabilité de l’enseignant dans sa mission de forger l’avenir des enfants qui lui sont confiés. « C’est une journée de reconnaissance de leur mérite. Les ministères en charge de l’éducation sont fiers de ce qu’accomplissent les enseignants burkinabè au quotidien », a-t-il déclaré. De son avis, les enseignants sont à la base de tout développement, d’où a-t-il estimé que l’avenir de la nation burkinabè repose entre les mains de ces éducateurs. C’est pourquoi, il les a invités à assumer surtout la dimension morale de leur fonction, de faire des apprenants, « des hommes plus humains ». Ainsi, pour lui « l’enseignant de 2017 à l’urgente tâche d’assécher le terreau du terrorisme et de toute forme d’intégrisme (…) ». Parlant de sécurité, Jean-Martin Coulibaly a confié que les plus hautes autorités ont pris la mesure de la situation dans le pays et que des mesures sont prises pour parvenir à un climat de sérénité dans les institutions éducatives. Parmi les récipiendaires, le directeur de recherche à l’Institut de la recherche pour le développement (IRD), Jean-Marc Leblanc a reçu à titre exceptionnel, la distinction de chevalier de l’Ordre des palmes académiques pour son appui constant au système de l’enseignement supérieur et de la recherche au Burkina Faso. « Je reçois cette distinction avec beaucoup d’émotions. La mission de l’IRD est d’aider à l’émergence d’un système de recherche de qualité et c’est ce qui a été au cœur de mon engagement personnel ici au Burkina, à la veille de la fin de ma carrière. C’est un signe que le travail que nous avons fait a servi à quelque chose et a été reconnu ». Ce monsieur qui dit avoir participé à la mise en place de variétés améliorées de céréales (mil et sorgho) et apporté sa contribution à la loi d’orientation de la recherche au Burkina Faso est satisfait d’avoir pu contribuer à la recherche du pays. Quant au conseiller technique au sein du ministère en charge de la recherche scientifique, Badiori Ouattara, il a dit recevoir avec humilité, la reconnaissance de l’ensemble de ses services rendus au sein de son département. « Je prends cet acte honorifique comme une invite à faire beaucoup plus. Je suis donc animé par un sentiment de satisfaction de reconnaissance, parce que quand on vous récompense pour un travail que vous avez abattu, il n’y a rien de tel », s’est-il réjoui.
Fabé Mamadou
OUATTARA
Chérifatou DAO
(Stagiaire)