Des agents du CSC observent un arrêt de travail de 48 heures à compter du 5 octobre 2017 afin de réclamer non seulement leur salaire du mois de septembre, mais également pour manifester leur mécontentement face à des affectations qu’ils estiment arbitraires. Regroupés devant la porte de l’institution, ces agents scandaient des slogans du genre : «nos salaires !»
Vouvouzela, siflets, accompagnés de : « nos salaires ! Nos salaires !», étaient utilisés par les manifestants pour se faire entendre. A notre arrivée autour de 9h, nous avons pu approcher Ibrahim Ouédraogo, agent au CSC. Selon lui, c’est une situation dont tout le monde est au courant parce que les journaux en ont fait cas. « Jusqu’au jour du 5 octobre, nous sommes sans salaire et la situation est difficile surtout avec la rentrée scolaire qui s’est annoncée. Depuis l’arrestation de Nathalie Somé et de son DAF qui étaient respectivement ordonnateur du budget et administrateur de crédit, nous sommes confrontés à une réalité, parce que nos textes n’ont pas prévu des adjoints afin de les remplacer. Nous estimons qu’il revient à nos autorités de trouver des mesures palliatives afin que nous ayons satisfaction parce que c’est de cela que nous vivions et nos enfants ne peuvent pas rejoindre les classes. Nous avons tenté des démarches auprès de la Solde, des finances, mais nous sommes également confrontés à un problème d’intérimaire au niveau de la vice-présidence. Nous avons un intérimaire légalement reconnu, et un autre nommé par le Secrétaire général (SG) qui n’est pas reconnu.
A notre sein, c’est Désiré Comboïgo que nous reconnaissons, parce qu’élu conformément à nos textes en vigueur. C’est une affaire qui est allée en Justice. Nous demandons une nomination du 9e conseiller pour résoudre ce problème de bicéphalisme de la présidence, parce qu’une fois que ce dernier est élu, ce problème de présidence et de vice-présidence sera résolu », a expliqué M. Ouédraogo. A-t-il soutenu. Par ailleurs, il est revenu sur un autre problème non des moindres, à savoir celui des affectations arbitraires. « En effet, sous la coupe de Nathalie Somé, des agents étaient affectés sans tenir compte des prédispositions légales. Et cela, surtout à l’encontre des délégués syndicaux. Cela semblait être une chasse aux sorcières que la présidente et son délégué avaient organisée à l’encontre des têtes qui ne les plaisaient pas. Ils affectaient les agents là où ils voulaient sans tenir compte du profil, ni de la situation, etc. Ils faisaient fi de tout. Plus d’une quinzaine de personnes sont dans cette situation actuellement. Nous avons unanimement décidé de dire non à ces affectations », a-t-il matelé. Il soutient que ces agents émargent dans le budget du CSC. A en croire Idrissa Diallo, délégué suppléant du personnel. M. Vockouma qui se dit être vice-président n’a jusqu’à présent pas pu convoquer une réunion de service depuis le départ de dame Somé. Les dernières affectations arbitraires, celles en date regroupent celles de nos délégués, et du sous- secrétaire ; toute chose qui ne répond à aucun texte.
A noter que ces affections arbitraires perdurent depuis près de deux ans.
Pascal TIENDREBEOGO, (Correspondant)