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Burkina – François Compaoré : « L’Histoire rendra justice à Blaise »
Publié le vendredi 6 octobre 2017  |  Jeune Afrique
François
© Autre presse par DR
François Compaoré




Tout-puissant du temps où son frère était au pouvoir, celui que Ouaga avait surnommé « petit président » a pris la route de l’exil en octobre 2014. Pour la première fois, il se confie sur ses relations avec son aîné, sur les événements qui ont précipité sa chute et sur les dossiers sensibles dans lesquels est cité le nom des Compaoré.

La ressemblance est frappante, presque troublante. Mêmes traits, même ­courtoisie, même diction lente, même apparente timidité… Tout chez François Compaoré rappelle Blaise, ce frère aimé et respecté dont il a été l’influent conseiller durant près de trois décennies.

Au cours de ces longues années passées dans l’antichambre du pouvoir, François a toujours eu soin de rester en retrait, fuyant micros et caméras. Une discrétion qui avait alimenté nombre de spéculations sur les prétendues ambitions de cet homme puissant que la presse ouagalaise s’était plu à surnommer « petit président ».

Comme Blaise, son aîné, François a fui le Burkina le 31 octobre 2014. Parmi les nombreuses affaires auxquelles son nom est associé, il en est une qui pourrait le poursuivre encore longtemps : l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Son corps calciné a été retrouvé au sud de Ouagadougou, le 13 décembre 1998, alors qu’il enquêtait sur la mort dans des circonstances troubles de David Ouédraogo, le chauffeur de François Compaoré. Selon différentes sources judiciaires burkinabè, cette enquête jamais résolue vaudrait aujourd’hui au cadet de Blaise d’être visé par un mandat d’arrêt international – ce que l’intéressé dément. Est-ce cela qui l’a décidé à rompre le silence auquel il s’était astreint et à nous recevoir dans les bureaux de ses avocats parisiens, Pierre-Olivier Sur et Mathias Chichportich ? Pour la première fois, il accepte de parler de ce que furent les années Compaoré et de ces quelques jours qui, il y a tout juste trois ans, ont changé le cours de l’histoire burkinabè.

Jeune Afrique : Un mandat d’arrêt international a-t‑il été lancé contre vous, ainsi que l’affirment certaines sources judiciaires burkinabè ?
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