Triste et écœurant, ce qui se passe à Zékounga depuis quelques temps. Pourquoi tant de complaisance de la part de l’autorité avec une situation aussi explosive ? Veut-on que le pire survienne avant de réagir ? Autant de questions que l’on peut légitimement se poser, au regard du drame qui se joue de ce côté de la ville de Ouagadougou. Le dernier épisode de la crise qui oppose les habitants de ce village au maire de Tanghin-Dassouri et ses hommes aurait pu être très dramatique, n’eût été l’intervention de certains sages du village. Dans notre dernière parution, nous faisions cas de la déconvenue du maire Adama Zongo en Justice, après avoir fait arrêter et déférer arbitrairement 4 ressortissants du village à la MACO. Le retour des intéressés au village après avoir été blanchis par la Justice, n’a manifestement pas fait que des heureux.
A côte de la grande masse qui a accueilli leur retour dans la liesse, il y a quelques malheureux, présumés proches du maire. Ces derniers auraient voulu voir les 4 infortunés gardés pendant longtemps en prison, pour ne pas déranger leur festin. Mais mal leur en a pris. Dès leur retour au village, après le procès qui les a blanchit, les 4 personnes disent faire l’objet de provocations de toutes sortes, de la part des partisans du maire. Ces derniers, minoritaires dans le village, auraient à leur tête, un certain Lantibo Zongo, un militaire à la retraite. Le samedi 22 juin, ses provocations ont atteint leur paroxysme avec l’agression de Marcel Kuilga Zongo, l’un des 4 infortunés. Lantibo Zongo et ses 3 frères lui auraient tendu une embuscade pour l’agresser, le blessant grièvement, au bord d’une voie non loin du village. Lorsque la nouvelle parvient au village, une expédition punitive aurait été organisée en représailles. Faire quitter définitivement le village toute la famille des agresseurs. Voilà ce que les jeunes avaient décidé ce jour-là.
Heureusement, à la dernière minute, la sagesse des anciens a prévalu sur la rage des jeunes à en découdre définitivement avec leur vis-à-vis. A-t-on appris. Il a été finalement décidé de recourir à la voie légale pour traiter cette situation. Lorsque l’agressé s’est présenté à la gendarmerie de Nigh-Noghin pour poser sa plainte, le même commandant de gendarmerie qui avait fait arrêter de façon cavalière les 4 personnes à Tanghin-Dassouri le mois précédent a été informé. Croyant vraisemblablement que c’était les partisans du maire qui étaient agressés. Il serait dépêché d’arriver sur les lieux avec ses hommes, sans doute pour embarquer les agresseurs. Curieusement, lorsqu’il s’est rendu compte que les agresseurs n’étaient pas ceux qu’il croyait, il serait reparti en demandant aux protagonistes de trouver une solution à l’amiable. Toute chose que l’agressé a catégoriquement refusé. Le dossier devrait être transféré au Parquet. Nous avons tenté vainement de rentrer en contact avec le nommé Lantibo Zongo. Son téléphone sonne mais aucun interlocuteur au bout du fil.
