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Front social et politique au Burkina : Juillet, le mois de la surchauffe
Publié le samedi 20 juillet 2013   |  L’Hebdomadaire


Conférence
© aOuaga.com par A.O
Conférence de presse du CDP
Vendredi 12 juillet 2013. Ouagadougou. Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir) et ses alliés ont animé une conférence de presse pour faire le bilan de leur marche du 6 juillet. Photo : Assimi Kouanda, secrétaire exécutif national du CDP


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Le front social et politique est actuellement à la surchauffe au Burkina. Entre meeting, sit-in, marche et arrêt de travail, les mouvements syndicaux et manifestations politiques ne manquent pas en ce mois de juillet. Certes, la constitution leur confère le droit de manifester, cependant, la responsabilité de tous les Burkinabè est engagée dans cette situation où des syndicats revendiquent de meilleures conditions de vie et de travail et des partis politiques manifestent contre le Sénat, l’article 37 et la vie chère.



Ce mois de juillet aura été un des mois les plus mouvementés l’année. En effet, le 13 juillet dernier, les gardes de la sécurité pénitentiaire observaient une journée d’arrêt de travail pour revendiquer leur statut particulier.

Dans la même journée, le mouvement créé le 21 avril 2013 contre le Sénat, la révision de l’article 37 et la vie chère (M21) a tenu un meeting à la Bourse du travail de Ouagadougou.

Le 16 juillet dernier, c’est au tour de l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) qui revendiquaient une non-immixtion des autorités dans le traitement de l’information dans les médias publics.

Le 20 juillet 2013, le collectif des syndicats observera un sit-in pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail face à la cherté de la vie et la relecture du mémorandum sur les indemnités.

Enfin, le 28 juillet prochain, des partis de l’opposition manifesteront contre le Sénat, la relecture de l’article 37 et la vie chère. Ces manifestations qui se sont tenues ou qui se tiendront ce mois de juillet doivent donner à réfléchir sur l’avenir politique du Burkina.

Le constat est là, le Burkina vie actuellement une étape importante de son processus démocratique, de sa stabilité politique synonyme de paix et de cohésion sociale admirée de ses voisins.

Mais comment faire pour donner des réponses aux revendications syndicales et faire baisser la tension politique entre les partis de la majorité présidentielle et parlementaire et ceux de l’opposition sur ces deux problématiques  : la révision ou non de l’article 37 et la mise en place du Sénat  ? Une situation qui préoccupe à plus d’un titre les Burkinabè épris de paix et désireux de préserver la cohésion sociale.

Eviter le pire pour un Burkina de paix

A quelques années de la fin du mandat du président du Faso, le combat de positionnement pour sa succession, si toutefois il n’y a pas révision de l’article 37, est engagé. En lieu et place de débats démocratiques, le combat se mène de plus en plus dans la rue.

Chacun y va de sa stratégie de mobilisation pour montrer où la balance pèse le plus. Sans doute, chacun des protagonistes a ses raisons, ses convictions à défendre mais que le sens de responsabilité, la maturité et la sagesse prévalent à tous les niveaux.

Attention à ce que ces manifestations tous azimuts ne réveillent les vieux démons de l’intolérance. Il faut mettre balle à terre  ! Car, le plus important c’est de s’écouter, discuter, dialoguer pour sauver ce qui tient à cœur les populations, un Burkina de paix.

Abou OUATTARA

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