Le Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso a organisé une « croisade » contre les velléités de déstabilisation de la patrie des Hommes intègres, le 1er octobre 2017 à Ouagadougou. Une rencontre au cours de laquelle les responsables du Rassemblement ont dénoncé les appels à la libération de certains prisonniers.
C’est l’artiste Dick Marcus, coordonnateur du Rassemblement des OSC, qui a lu la déclaration du Rassemblement qui a dénoncé les attaques tous azimuts sur le territoire national et ce qu’il a qualifié d’indécent appel au retour de Blaise Compaoré que « nul n’a chassé du pays », selon le Rassemblement pour qui « il peut rentrer, mais le peuple qu’il a longtemps bâillonné l’attend ». Le retour de Blaise Compaoré, à leur avis, va permettre de situer les responsabilités sur les crimes commis au Burkina depuis 1987, notamment l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara, non encore élucidé et dont l’affaire est en justice depuis longtemps. « Nous voulons le retour de Blaise Compaoré pour qu’il dise ce qu’il a fait de Thomas Sankara, Henri Zongo, Lingani », ont ajouté les membres du Rassemblement. Par ailleurs, le Rassemblement des OSC a demandé au ministre de la Sécurité plus de fermeté, et lui a aussi demandé de prendre les dispositions idoines en faveur de la sécurité intérieure du pays. Dans cet ordre d’idées, « les gens de la croisade » ont demandé que les 12 arrondissements de Ouagadougou soient dotés de nouveaux commissariats de Police, question de renforcer la sécurité de la ville et de ses habitants. Pour Dick Marcus et ses camarades, le regroupement d’OSC constitue un groupe de veille citoyenne en faveur de la stabilité du pays qui est constamment menacée par les terroristes. Sans doute, le pays paye actuellement ce qu’un d’entre eux a appelé « le prix de nos folles amitiés d’hier ». L’appel à la libération de certains prisonniers, ces derniers temps, est dénoncé par les organisateurs de la croisade qui ont estimé que la Justice est maintenant indépendante et elle seule doit décider de la libération ou non des prisonniers. « Il est trop facile de demander de les libérer, seul le juge peut libérer », a renchéri l’un d’entre eux. Une autre voix s’est voulue plus péremptoire en ces termes : « Nous n’accepterons jamais une justice de compromis et de compromission avec des fossoyeurs ». Sur un autre registre, celui du foncier, le ton est monté dans la salle, pour parler de « dérive réelle dans la gestion des parcelles ». En dépit de la suspension des lotissements, des sociétés immobilières continuent de construire des maisons dans des cités, foi du Coordonnateur du Rassemblement des OSC, Dick Marcus, qui a demandé l’arrêt de ces « lotissements masqués au profit des riches ».
Lonsani SANOGO