La 2e édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO) s’est tenue, du 28 au 30 septembre 2017, à Ouagadougou. Les réflexions ont débouché sur des recommandations que sont la nécessité d’investir dans la formation pour soutenir l’employabilité des jeunes, l’organisation de l’artisanat minier et la lutte contre la fraude, l’usage des produits prohibés et le travail illicite des enfants.
Venus du Mali, du Ghana, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Maroc, du Benin, de la Guinée et du Burkina Faso, des acteurs des structures minières publiques et privées se sont réunis, du 28 au 30 septembre 2017 à Ouagadougou, à la faveur de la 2e édition de la Semaine des activités minières de l’Afrique de l’Ouest (SAMAO). Ils ont mené des réflexions exploratoires de stratégies efficaces dans la perspective d’un secteur minier plus dynamique et profitable aux populations. Des communications, des panels, des exposés-débats et des rencontres « B to B » ont été, entre autres, activités ayant ponctué l’évènement. Au terme des travaux, les réflexions ont donc débouché sur quelques recommandations. Parmi celles-ci, le ministre burkinabè des Mines et des Carrières, Oumarou Idani, a mentionné la nécessité d’investir dans la formation pour soutenir l’employabilité des jeunes, de promouvoir la fourniture locale des biens et services miniers, d’organiser, au mieux, l’artisanat minier, d’encadrer le sous-secteur des carrières dont le marché connait une croissance encourageante et de lutter contre la fraude, l’usage des produits prohibés et le travail illicite des enfants. Au-delà de ces débats ayant permis de dégager des pistes de solutions consensuelles, le ministre Idani a invité à l’action. « Je souhaite que les différents pays représentés à cette SAMAO développent des initiatives d’opérationnalisation des idées issues de nos échanges », a-t-il émis. Pour sa part, il s’est engagé à mener des réflexions avec ses collaborateurs pour une meilleure réforme de la SAMAO.
« Communiquer sur l’apport du secteur minier au développement »
Pour Moussa Doumbia, de la délégation malienne, la SAMAO 2017 lui a été profitable. Car, a-t-il soutenu, elle lui a permis de nouer des relations et de partager des expériences. Cet espace a été l’occasion pour la jeunesse de se frotter aux « aînés » et de profiter de leurs « riches » expériences, a soutenu M. Doumbia. Par ailleurs, l’hôte malien s’est dit satisfait du choix du thème de l’édition : «Quelles stratégies pour une intégration du secteur minier dans les économies africaines ». Cette thématique, selon lui, est d’actualité et a permis de communiquer sur le rôle du secteur minier dans le développement socio-économique des différents pays. « Au Mali, par exemple, beaucoup disent que l’or ne brille pas pour le citoyen lambda. Il y a véritablement un déficit de communication autour de la contribution de ce secteur au développement», a-t-il illustré. Et d’inviter les décideurs à donner régulièrement l’information sur les actions de développement menées par le secteur minier aux populations pour les rassurer.
Tout en rendant hommage au royaume du Maroc, pays invité d’honneur, le ministre des Mines et des carrières, Oumarou Idani, a salué la volonté commune des gouvernements burkinabè et marocain de réchauffer les liens de partenariat conclus depuis 2000. En effet, en marge de la SAMAO 2017, les ministères en charge des mines du Burkina et du Maroc se sont engagés à actualiser, d’une part, leurs accords de partenariat sur, entre autres, des questions de formation, de recherche minière, de législation et de recherche pétrolière et à dynamiser, d’autre part, les relations entre la Chambre des mines du Burkina et la Fédération de l’industrie minière du Maroc.
Joanny SOW