Le 2 octobre, de nombreux élèves reprendront le chemin de l’école au Burkina Faso. Pour certains ce sera le retour dans des classes sous abris précaires, dites écoles sous paillote, dont le nombre a augmenté de 9% sur dix ans.
Des hangars de paille soutenus par des poutres en bois, des murets de briques en terre pour les plus chanceux et un tableau soutenu par un chevalet. C’est ce qu’on appelle communément une école sous paillote au Burkina Faso. En 2016, la direction des Études et de la Planification du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation dénombrait 5 331 salles de classe sous abris précaires sur 59 938 dans le pays. C’est 9% de plus sur dix ans.
Dans un entretien accordé au journal quotidien publique Sidwaya en juin 2017, le ministre de l’Éducation nationale Jean Martin Coulibaly estimait que le taux de natalité élevé (3,1%) constituait un frein à l’éradication du phénomène. « Tant que nous n’aurons pas fait suffisamment d’efforts par rapport à la natalité du pays, je pense qu’il n’est pas raisonnable de penser que nous n’aurons plus jamais de classes sous paillote. Parce que la responsabilité de l’État, c’est de faire en sorte que chaque Burkinabè puisse aller à l’école. Donc il est préférable que l’enfant aille à l’école, même parfois dans des conditions difficiles, que de ne pas y aller. »