Le ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a organisé, les 27 et 28 septembre 2017 à Ouagadougou, un atelier de validation en vue de rendre opérationnel, le système et le dispositif permanents de collecte de données statistiques sur l’exploitation et la valorisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL).
La faible disponibilité des données statistiques sur l’exploitation et la commercialisation des Produits forestiers non ligneux (PFNL) ou produits de cueillette au Burkina Faso constitue, d’une part, un frein à la meilleure évaluation de leur importance socio-économique, à leur contribution à l’économie nationale. D’autre part, elle impacte la sécurité alimentaire et l’équilibre nutritionnel. C’est dans l’optique de pouvoir disposer d’un système et d’un dispositif permanents de collecte de données sur la production, la transformation et la commercialisation de ces produits ‘’sauvages’’, que les acteurs des PFNL se sont réunis les 27 et 28 septembre 2017 à Ouagadougou. Ils ont, entre autres, amendé le dispositif et les outils de collecte de données et examiné le canevas d’élaboration de la stratégie de financement durable du système et le manuel d’utilisateur. Selon le secrétaire général du ministère en charge de l’environnement, Sibidou Sina, l’intérêt pour les produits forestiers non ligneux se justifie par leurs multiples fonctions fondamentales à la survie de l’homme. En effet, il a indiqué que plus de 43,4% des ménages burkinabè dépendent des PFNL et ces mêmes produits, à son avis, jouent un rôle très important dans les soins sanitaires de 75 à 90% des habitants et procurent également 23% des revenus aux ménages ruraux. « De plus en plus, les PFNL font l’objet de commerce intense aussi bien au niveau national qu’international et ils font partie des filières porteuses pouvant contribuer à la réalisation des objectifs du Plan national de développement économique et social (PNDES) », a soutenu M. Sina. La contribution des produits forestiers non ligneux à l’économie nationale n’est plus à démontrer. De nombreuses entreprises œuvrent dans la transformation afin de leur conférer une valeur ajoutée et encourager leur consommation par toutes les couches sociales. Pour le directeur général en charge de l’économie verte, Lamine Ouédraogo, le document à valider revêt un intérêt stratégique pour son ministère et l’ensemble des acteurs car à l’entendre, le Burkina Faso a engagé un processus de promotion et de valorisation des produits forestiers non ligneux depuis 2008, en mettant en place, des structures et des institutions en charge de les promouvoir.
Afsétou SAWADOGO