Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu en audience, le jeudi 28 septembre 2017, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Dr Akinwumi, Adesina.
Le Burkina Faso a le soutien de la Banque africaine de développement (BAD) pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES). En séjour à Ouagadougou, le président de l’institution, Dr Akinwumi, Adesina s’est entretenu, hier 28 septembre 2017, au palais présidentiel de Kosyam avec le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. « C’est la première fois que j’effectue un déplacement au Burkina Faso et j’ai saisi l’occasion pour saluer les efforts du chef de l’Etat pour le développement de son pays depuis son accession à la tête du Burkina Faso », a-t-il confié à sa sortie d’audience. Un rendez-vous saisi par M. Adesina, pour renouveler le soutien de la BAD à la mise en œuvre du PNDES. « Dans nos prévisions, une enveloppe de plus de 460 millions de dollars est dégagée pour le financement de 16 projets dans le cadre du PNDES », a affirmé le patron de la BAD. Dans cette contribution au succès du plan, référentiel sur lequel est axé le programme du Président du Faso pour son mandat de cinq ans en cours l’agriculture, l’électricité, l’eau, l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes sont, entre autres, domaines qui ont retenu l’attention de l’institution bancaire, selon son président. Sur la question de fourniture d’électricité aux populations, a-t-il fait savoir, la BAD s’engage pour la réalisation d’une centrale éclectique de 50 mégawatts en collaboration avec l’Agence française de développement (AFD). Et d’ajouter : « Le Burkina Faso a un potentiel élevé de terres disponibles et la BAD veut mettre un accent particulier sur la promotion de l’agriculture notamment sur trois aspects : la transformation du coton dont le pays est le premier producteur sur le continent, l’accompagnement de l’Etat burkinabè dans la création d’une banque dédiée au monde agricole et enfin l’aménagement des zones dans les pôles de croissance pour booster le développement en milieu rural ». Aux dires de M. Adesina, le désenclavement du pays et la lutte contre le terrorisme qui endeuille sans cesse des familles dans la sous-région en Afrique de l’Ouest étaient également au menu de l’entretien avec le Président du Faso. Le chef de l’Etat a manifesté un intérêt pour la réalisation d’infrastructures notamment la construction de routes en vue du désenclavement du pays des Hommes intègres, foi du patron de la BAD. Il a par ailleurs fait observer une amélioration constatée dans la gestion macroéconomique et l’exécution des dépenses publiques par l’exécutif burkinabè. « Tous ces efforts ont permis de poser les jalons du développement du pays, en témoigne le taux de croissance qui est passé de 5, 1 en 2016 à environs 6,9 selon les prévisions, en 2017 », a-t-il dit. Présente au Burkina Faso depuis 1970, le BAD a investi plus d’un milliard de dollars dans le pays.
Beyon Romain NEBIE