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Bientôt un cabinet de conseil conjugal à Ouagadougou!
Publié le jeudi 28 septembre 2017  |  FasoZine




«Les histoires sages finissent souvent par un beau mariage et beaucoup d’enfants», chantent joyeusement, en 1964, Guy Béart avec Christiane Canavese. Même si «l’amour qu’on se jure n’est pas garanti» et que l’on se demande parfois à part soi, avant d’aller… se mettre la corde au cou: «Vais-je dire oui?» Evidemment, une fois «unis par les liens sacrés du mariage», on applaudit le meilleur et on oublie le pire. Tant et si bien que lorsque survient ce pire indésirable — bien souvent au détour de mésententes ouvertes, d’incompatibilité d’humeur ou de violations graves du contrat moral de l’acte mariage —, s’ouvre dans la vie du couple un boulevard d’incertitudes, de déchirements, de drames…
C’est pour tenter de prévenir les comportements générateurs de conflits familiaux, mais aussi de ressouder, lorsqu’il s’effiloche, le lien des couples en difficulté qu’Aminata Ouédraogo Bakayogo lance, dès le 1er octobre 2017 à Ouagadougou, un cabinet de conseil conjugal, une idée vieille de plus d’une décennie et qui est en passe de se concrétiser.

Très ouverte et toujours disponible pour suggérer des solutions aux problèmes qui se posent dans la vie conjugale, Aminata Ouédraogo Bakayogo a beaucoup travaillé dans le social et reste constamment à l’écoute des uns et des autres. C’est aussi une fine observatrice qui, constatant la recrudescence et l’acuité des problèmes de ce genre dans notre pays, tient à apporter, de manière plus formelle, sa contribution pour «rabibocher des couples en difficultés ou à les amener à ne pas se regarder en chiens de faïence».

En effet, le cabinet, qui prendra ses quartiers à la «Résidence Sam», sis 822, rue Tiéfo Amoro aux 1200 logements de Ouagadougou, s’appesantira dans un premier temps sur le conseil. «Dans ma démarche, je souhaite être en contact avec la mairie pour pouvoir échanger avec des jeunes qui veulent se marier». Il s’agit ainsi de prendre en compte le problème en amont, étant entendu qu’il n’y a ni école, ni structure pour se préparer au mariage. «On se forme par l’expérience et par les épreuves. C’est une loterie, ça passe ou ça casse!», affirme Aminata Ouédraogo, par ailleurs membre de l’Association des femmes juristes du Burkina, qui se désole de ce que «les taux de divorce sont élevés au Burkina Faso, de même que les manifestations de souffrances dans les foyers».

Journaliste de son état — actuellement à la retraite — et titulaire d’une maîtrise en droit obtenue en 1999 à Dakar, au Sénégal, celle qui capitalise aujourd’hui 38 années de vie conjugale se réjouit d’être «la maman de trois merveilleux enfants (une fille et deux garçons) et la grand-mère de trois super petits-enfants (deux filles et un garçon)».

Et si elle tient ainsi autant à s’investir dans cette voie, c’est aussi parce qu’ayant déjà réussi à sauver des couples et/ou à éviter des guéguerres terribles lorsque le lien se disloque, l’ancienne secrétaire générale du ministère de la Communication (2007-2008) croit dur comme fer que la famille étant la cellule de base de toute société, il faut travailler à en consolider les fondements en créant, chaque fois que cela est nécessaire, des situations pour favoriser la réconciliation, le retour de flamme et d’harmonie.

Aussi, au moment de lancer ce cabinet de conseil conjugal, tient-elle à rendre hommage à sa tante paternelle, Awa Bakayogo, aujourd’hui disparue, qui, confesse-t-elle, «m’a beaucoup aidée et qui me disait beaucoup de choses que j’ai compris par la suite». Les enseignements de cette tante formidable, alliés à sa propre expérience du terrain, guideront sans aucun doute Aminata Bakayogo — autrefois personne ressource de poids de l’émission «Confidences» diffusée sur Radio Horizon FM —, dans sa démarche.

Pour que les paroles de Maurice Tézé, magnifiquement interprétées tour à tour par Ginette Reno et Gloria Lasso, restent toujours à l’esprit de ceux et celles qui se disent «oui» devant Dieu et devant les Hommes: «Oui pour l’amour que tu me donnes, et pour qu’un jour je te pardonne si malgré toi tu m’abandonnes; oui pour les joies et pour les peines, et pour les lois qui nous enchaînent…»
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