Le Syndicat national des enseignants africains du Burkina (SNEA-B) a déclaré mercredi, au cours d’un conseil syndical que le système éducatif burkinabè est en proie à de nombreuses difficultés.
«Aux problèmes récurrents de l’accès et de la qualité de l’éducation se greffent la perturbation des carrières, les retards de mandatement ou d’avancement et l’absence de reversement», a déclaré le secrétaire général du SNEA-B Séma Blégné.
Selon lui, face aux «louvoiements» du ministère, les enseignants «doivent passer à une vitesse supérieure» en matière de lutte.
Plusieurs sujets ont été abordés au cours du conseil syndical notamment la question sécuritaire et la proposition de loi sur l’exercice du droit de grève.
Le Burkina Faso est victime depuis quelques temps d’une série d’attaque djihadistes, particulièrement dans son septentrion, près de la frontière malienne.
«S’il est plus facile de rappeler à l’Etat sa responsabilité quant à la sécurité de nos frontières, des biens et des personnes, il me semble qu’ici la coopération des populations en matière de renseignements doit être de mise» a déclaré Séma Blégné.
Une proposition de loi de l’Assemblée Nationale relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics a suscité, en avril dernier, des remous et une vive opposition des associations syndicales avant d’être retirée.
Cependant, pour Séma Blégné, «la vigilance doit être de mise car rien ne dit que le gouvernement y a définitivement renoncé».