La deuxième session de la Fédération des Chambres des mines de la CEDEAO s’est tenue, le mercredi 27 septembre 2017, à Ouagadougou. Plusieurs délégations des Chambres des mines, venues de l’espace CEDEAO, ont échangé autour des objectifs de l’institution.
Pour un secteur minier plus dynamique et en phase avec les objectifs de développement socioéconomique des Etats, les Chambres des mines de l’espace CEDEAO ont opté pour une synergie d’actions. Elles se sont regroupées, depuis novembre 2016, au sein d’une instance dénommée Fédération des Chambres des mines de la CEDEAO (EFEDCOM) et se rencontrent une fois par semestre, au moins, pour réfléchir de façon collégiale, à des stratégies plus efficaces. Pour le compte de l’année 2017, la deuxième session de l’Assemblée générale (AG) de l’EFEDCOM s’est tenue le mercredi 27 septembre, à Ouagadougou. Elle a vu la participation des délégations des Chambres des mines du Burkina Faso, du Ghana, du Mali, du Sénégal, du Nigeria, de la Guinée et de la Côte d’Ivoire venues échanger afin de donner plus de visibilité à l’institution d’une part, et de renforcer le processus d’intégration prôné par la CEDEAO, d’autre part.
Cette AG, selon le ministre des Mines, Oumarou Idani, a été l’occasion de passer en revue les actions menées par l’EFEDCOM et d’envisager de nouvelles perspectives. Au chapitre des acquis engrangés par l’organisation faîtière, le ministre Idani a énuméré, entre autres, les actions de lobbying de cooptation de nouveaux membres et la mise en place des organes de direction comme le Conseil exécutif. Tenant ces acquis comme la preuve de la volonté commune des Chambres des mines de bâtir une institution d’envergure, le président de l’EFEDCOM, Kwame Addo-Kufuor, a affirmé que ses collaborateurs et lui mènent partout en Afrique de l’Ouest des actions de plaidoyer pour le bien-être des industries minières.
Leur présence à Ouagadougou, a-t-il poursuivi, s’inscrit toujours dans ce désir « ardent» de construire une institution forte au service du secteur privé minier et des populations des Etats respectifs. «Notre objectif est d’améliorer la performance de nos Chambres des mines et de revisiter les objectifs de notre fédération », a-t-il dit en substance. Quant au président de la Chambre des mines du Burkina Faso, Tidiane Barry, il a soutenu que la jeune institution est en passe de devenir un « baobab grand et solide ». Elle est, à l’écouter, l’aboutissement d’un long processus au prix de la persévérance, sous la houlette de la CEDEAO.
La famille du secteur minier sous- régional s’agrandit.
Satisfait du chemin déjà parcouru par la jeune instance et conscient du fait que le secteur minier se positionne comme le véritable moteur de la croissance économique, le ministre Oumarou Idani a réaffirmé l’engagement de son département à accompagner activement l’EFEDCOM. « Mais pour que le secteur joue efficacement ce rôle-moteur dans nos économies, il est important qu’il soit procédé à des réformes tant structurelles que sectorielles pour créer les conditions favorables à l’atteinte de nos objectifs », a-t-il recommandé.
Par ailleurs, la deuxième session de l’Assemblée générale (AG) de l’EFEDCOM a été marquée par l’adhésion officielle des Chambres des mines du Sénégal, du Mali et de la Côte d’Ivoire. Tout en saluant l’initiative, Kwame Addo-Kufuor, a affirmé qu’il était temps que l’ensemble des Chambres des mines issues de la CEDEAO rejoignent l’EFEDCOM pour relever les nombreux défis, devenus les mêmes partout dans cet espace. Aux dires de Tidiane Barry, l’arrivée de nouveaux membres va renforcer l’institution et lui permettra de jouer pleinement son rôle.
La date du 27 septembre semble avoir été expressément choisie pour la tenue de cette deuxième session de l’AG de l’EFEDCOM. En effet, les assises de l’instance ont eu lieu la veille de l’ouverture de la deuxième édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO). « Nous avons pensé que placer la session à cette date permettra aux pays invités de prendre part à la SAMAO et de partager ainsi leurs expériences avec les pays frères », a conclu Tidiane Barry.
Joanny SOW
Emilie OUEDRAOGO (Stagiaire)