Le Secrétariat permanent du Plan national de développement économique et social (SP/PNDES) a convié l’ensemble des parties prenantes à la mise en œuvre du référentiel de développement à une revue technique extraordinaire, lundi 25 septembre 2017, à Ouagadougou. Au cours de la session, ces acteurs ont fait le point des réalisations au titre du 1er semestre de l’année et formulé des recommandations en vue d’accélérer l’exécution des projets prévus.
Dans la mise en œuvre des investissements structurants du Plan national de développement économique et social (PNDES) réalisés au cours du premier semestre 2017, il y a des marges de progrès assez importants. En d’autres termes, les résultats sont faibles. Ce diagnostic a été fait par le comité technique national du PNDES, au cours d’une revue extraordinaire tenue le 25 septembre 2017, à Ouagadougou. Les investissements structurants sont ces projets qui sont à même de créer de la richesse à travers la création d’emplois, par exemple. Selon le secrétaire permanent du PNDES, Alain Siri, ces résultats s’expliquent par le contexte de 2017, caractérisé par les grèves, le harcèlement des forces de sécurité ayant nécessité le redéploiement dans le secteur de la sécurité des ressources qui auraient pu être utilisés pour des investissements structurants. Par contre, le niveau de mise en œuvre des réformes au cours de la même période est relativement satisfaisant, en atteste l’adoption de nouveaux textes dans le secteur de la justice avec la mise en place des pôles judiciaires spécialisés pour la répression du terrorisme, des délits économiques et financiers. « Globalement au niveau des réformes, ça avance assez bien », a soutenu le secrétaire permanent du PNDES.
Pour le président du comité technique national du PNDES, Bamory Ouattara, par ailleurs secrétaire général du Premier ministère, ces résultats sont la preuve que le PNDES est en marche. « Notre devoir est de veiller à sa bonne mise en œuvre, pour faire de l’année 2017 une année de grandes réalisations du PNDES », a-t-il signifié aux membres du comité. Son invite a été prise en compte par les participants. En effet, ils ont proposé un ensemble de mesures pour améliorer le niveau d’exécution des investissements structurants. « En fonction des projets, nous avons proposé, par exemple, que l’on puisse mettre en place un programme d’appui au Fonds national des études et de préparation des projets, de manière à lui permettre de réaliser les études préparatoires d’un grand nombre de projets. Les études préparatoires facilitent la mobilisation des ressources que ce soit au niveau des partenaires ou des ressources propres. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, les études de faisabilité sont loin d’être des notes administratives que l’on rédige en une semaine. Ce sont des travaux très techniques et certains nécessitent un ou deux ans de travaux », a affirmé, M. Siri.
Des recettes fiscales en hausse
La société civile a recommandé à l’Etat d’intensifier le principe de subsidiarité. Ce principe veut que la réalisation d’un certain nombre de projets soit directement confiée à la société civile, de manière à soustraire leur exécution des procédures administratives, quelquefois longues et complexes. Une autre recommandation concerne le transfert de ressources aux collectivités. « Dans le même sens que la proposition précédente, cela permet de déléguer un pan des actions à d’autres entités qui peuvent les prendre en charge convenablement », a assuré Alain Siri.
Pour le président du comité technique national du PNDES, le taux d’exécution physique globale des activités au cours des six premiers mois de l’année est de 33,26%. Quant au niveau de la mobilisation des ressources, il s’établit au 30 juin 2017 à 119 milliards FCFA, selon les chiffres du ministère en charge des finances. Ce montant représente à peu près 20% du gap de financement du plan estimé à 5570,2 milliards FCFA, a confié le secrétaire permanent du PNDES, Alain Siri. La capacité de l’Etat à mobiliser les recettes fiscales, a-t-il ajouté, s’est accrue de 16 ou 17% alors qu’elle était de 15% en 2015. La cible moyenne en termes de recouvrement des recettes est de l’ordre de 19% sur les 5 ans.
Nadège YE