Les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAP) doivent disposer de façon concertée d'un plan d'action avec des "priorités et objectifs réalistes", a déclaré lundi un expert togolais de la santé publique à la réunion du comité des programmes de l'Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).
La réunion du comité des programmes de l'OOAS pour le titre de l'année 2018 a ouvert lundi ses travaux dans la capitale togolaise pour examiner et valider les propositions d'activités de l'institution.
Selon les organisateurs, la réunion du Comité des programmes est un évènement majeur dans le cycle annuel de planification de l'Organisation. En effet elle offre l'occasion de passer en revue le contexte et les réalisations à mi-parcours de l'année budgétaire en cours et de débattre des actions prioritaires pour le prochain exercice budgétaire.
Pendant trois jours, les participants des 15 pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) vont passer en revue l'état de mise en œuvre des recommandations du comité des programmes 2017, l'état d'exécution du programme d'activités et du budget 2017 de l'OOAS suivi d'échange en plénière avant de suivre la présentation d'ensemble du budget-programme 2018 de l'OOAS.
Il est également prévu une présentation des programmes prioritaires, du projet de budget 2018 et l'adoption du rapport du comité des programmes.
Le directeur général de l'OOAS, Xavier Crespin a affirmé que l'OOAS élabore régulièrement un Plan stratégique quinquennal dont l'actuel couvre la période 2016-2020. "Ce cadre stratégique comporte treize Programmes prioritaires et vise à réduire la morbidité et la mortalité associées aux principaux problèmes de santé de la région, à promouvoir la mobilisation des ressources et le partenariat stratégique en matière de santé et à renforcer les capacités institutionnelles de l'OOAS".
A propos du contexte, M. Crespin a affirmé que l'année 2017 est marquée par des épidémies persistantes dont la dengue au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, et le choléra qui fait sa réapparition en Sierra-Léone et au Niger. "Outre les autres maladies transmissibles, la situation sanitaire de la région se caractérise par une augmentation de la prévalence des maladies non transmissibles. Cette situation a conduit l'OOAS à organiser une réflexion régionale sur l'intégration de la prise en charge de ces maladies dans les soins de santé primaires. Enfin les femmes continuent à mourir en donnant la vie dans notre région et les progrès en matière de couverture sanitaire universelle sont lents", a relevé le directeur général de l'OOAS.
"Tous ces défis montrent que notre région a besoin d'investir encore plus de ressources dans le secteur de la santé", a-t-il conclu.
Le représentant du ministre togolais de la Santé et de la Protection sociale, Ekouevi Koumavi a souligné que le Togo, à l'instar des autres pays de la CEDEAO, est confronté à de nombreuses maladies et problème de santé publique. "Pour relever le défi de la lutte contre ces principales maladies, les pays doivent disposer de façon concertée d'un plan d'action avec des priorités et objectifs réalistes", a confié M. Ekouevi.