Les députés du groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont tenu leurs deuxièmes journées parlementaires de l’année, les 21, 22 et 23 septembre 2017 à Ziniaré. Ces journées étaient placées sous le thème: « Quelle contribution du groupe parlementaire CDP dans la lutte actuelle contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme? ».
Au regard du contexte international, sous-régional et national marqué par les attaques terroristes d’une extrême violence, les députés du groupe parlementaire Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont décidé de se pencher sur le phénomène. En effet, plusieurs pays ouest-africains dont le Burkina Faso ont été victimes de ces attaques terroristes qui ont endeuillé la sous-région. Elles ont ainsi entraîné de grosses pertes en vies humaines, de gros dégâts matériels et instauré un climat d’insécurité qui affecte les populations et compromet les efforts de développement. C’est au regard de cette situation que les députés du CDP ont décidé de se pencher sur le problème afin d’apporter leurs contributions à la recherche de solutions. C’est pourquoi, ils ont placé leurs deuxièmes journées parlementaires sous le thème:
« Quelle contribution du groupe parlementaire CDP dans la lutte actuelle contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme violents ? ». L’objectif était de renforcer les capacités des députés sur les concepts et les pratiques du fondamentalisme islamiste et du terrorisme violent afin d’apporter leurs contributions à la lutte contre ces phénomènes au Burkina Faso. Alfred Sanou, président du groupe parlementaire, a indiqué qu’en se réunissant autour de ce thème, les députés du groupe parlementaire CDP entendent mener une réflexion sérieuse et profonde sur un phénomène nouveau que connaît notre pays et qui entrave gravement la marche du peuple vers le progrès et le développement. « Il y a quelques années, lorsqu’on parlait de terrorisme, cela se passait loin de nos frontières et nos populations avaient du mal à cerner le phénomène. Aujourd’hui, la réalité nous a rattrapés et nous la vivons au quotidien. Cette situation a inspiré le groupe parlementaire qui a décidé d’ouvrir un débat public sur la question », a ajouté M. Sanou. Pour illustrer sa déclaration, le président du groupe parlementaire est revenu sur les différents cas d’attaques dans la sous-région.
« Le CDP se porte bien dans l’Oubritenga »
Désiré Béyi, secrétaire général de la section provinciale du parti, a positivement apprécié le choix du thème. « En effet, ayant été accusé à tort par certaines opinions d’être de connivence avec les terroristes, notre parti se devait de réagir et proposer à l’exécutif et à l’ensemble du peuple burkinabè, des pistes de réflexion afin d’éradiquer le fléau », a déclaré M. Béyi. Il a ensuite rassuré que le parti se porte bien dans l’Oubritenga. Et pour preuve, aux élections passées, a-t-il souligné, le parti s’en est sorti avec quatre maires sur les sept communes de la province, avec 236 conseillers municipaux sur 423, soit 55% et une députée sur deux. Présents à la cérémonie d’ouverture des travaux, les représentants des groupes parlementaires du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), de Paix, Justice et Réconciliation Nationale (PJRN) et Burkindlim, ont félicité leurs collègues pour le choix du thème qui est d’actualité. Tout en souhaitant pleins succès à leurs travaux, ils ont émis le vœu que des échanges sortent des recommandations dont l’application permettra de réduire ou d’éradiquer le phénomène. Pour l’atteinte des résultats escomptés, quatre thèmes ont été développés, à savoir: « Evolution historique du fondamentalisme islamiste et du terrorisme », « Eléments de stratégie de lutte contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme au Burkina Faso »,
« L‘unité nationale, facteur indispensable de lutte contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme au Burkina Faso », « Quelle communication en matière de lutte contre le fondamentalisme islamiste et le terrorisme ». Ces communications ont permis aux parlementaires de mieux maîtriser l’évolution historique du phénomène, de s’informer sur les menaces et de s’approprier les stratégies de lutte, de formuler des recommandations allant dans ce sens. En prélude au vote de la loi de finances portant budget de l’Etat, gestion 2018, les députés ont eu également à échanger sur le budget-programme. Au cours de ces journées, un hommage a été rendu aux victimes des attaques terroristes et au Dr Salifou Diallo, ancien Président de l’Assemblée nationale. Tout en rendant un « hommage mérité » à l’ancien Président Blaise Compaoré, père-fondateur du CDP, Alfred Sanou a déclaré : « Notre souhait, comme l’ont exprimé avant nous d’autres structures de notre famille politique, est que le Président Blaise Compaoré puisse rejoindre sa patrie afin de mettre son expérience à la disposition de son Faso natal ».
Abdias Cyprien SAWADOGO