Une équipe du ministère de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique a effectué hier lundi 25 septembre 2017 à Ouagadougou, un contrôle inopiné dans deux sociétés, pour vérifier l’application de la loi portant interdiction des sachets non biodégradables.
Le ministère en charge de l’environnement entend faire respecter scrupuleusement la loi N°17-2014/AN portant interdiction de la production, de l’importation, de la commercialisation et de la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables entrée en vigueur depuis le 21 février 2015. A cet effet, elle a initié un contrôle inopiné, le lundi à FASOPLAST, une société de production d’emballages en plastique et la Société burkinabè des filières alimentaires (SBFA) qui produit de l’eau minérale. Dans les deux sociétés, les contrôleurs ont pu voir des certificats d’homologation qui attestent que les emballages ou matières premières importées sont biodégradables. Ce qui leur a permis de dire qu’elles sont en règle, même s’ils n’avaient pas d’appareils pour tester les stocks disponibles. Cela n’entache pas les résultats du contrôle selon le coordonnateur du Programme national de traitement et de valorisation des déchets plastiques, Fidèle Yaméogo car a-t-il dit, tout importateur de plastique doit disposer d’abord d’un certificat d’homologation délivré par son ministère. « Pour disposer de ce document, il doit fournir un dossier comprenant le certificat de biodégradabilité du producteur et des échantillons. Cela prouve déjà la qualité des produits à importer », a-t-il justifié. Toutefois, il a relevé que pour plus d’efficacité, le processus d’acquisition de testeurs a été lancé. Si un premier appel d’offres a été infructueux parce que le fournisseur n’a pas pu amener les appareils qui correspondent aux caractéristiques définies, M. Yaméogo a espéré que dans les jours à venir, le deuxième appel d’offres sera concluant. En attendant cela, la directrice régionale du Centre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, Awa Fofana, a indiqué que son département poursuivra les contrôles inopinés et jouera sa partition pour vaincre le péril plastique. Pour elle, l’utilisation des sachets biodégradables n’est qu’un premier pas du combat, le but ultime étant l’éradication des sachets plastiques du « pays des Hommes intègres ». Aussi, elle a invité tous les Burkinabè à respecter la loi, au risque de subir des sanctions.
Eliane SOME