La 43e promotion de l’Ecole nationale des sous-officiers de la gendarmerie a effectué sa sortie, le vendredi 22 septembre 2017 à Bobo-Dioulasso. La cérémonie de sortie s’est déroulée, au sein du camp Ouezzin, sous le patronage du Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.
L’Ecole nationale des sous-officiers de la gendarmerie (ENSOG) a livré sa 43e cuvée. La cérémonie de sortie s’est déroulée, dans la matinée du vendredi 22 septembre 2017 au camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. De 752 au départ, ils sont 739 élèves sous-officiers, à avoir été jugés aptes à aller renforcer les rangs de la gendarmerie nationale. Après 19 mois ponctués de formations pratique et théorique, les sortants, en leur qualité de Maréchaux des logis (MDL), ont reçu leurs épaulettes au cours de ladite cérémonie, avec pour nom de baptême, « Adjudant-Chef Major Kini Ziwakabi », un vétéran de la gendarmerie nationale. Selon le commandant de l’ENSOG, le chef d’escadron, Koudbi Florian Théophile Tago, douze élèves de l’effectif de départ n’y ont pas parvenu. « Quatre ont repris la première année pour insuffisance de résultat, quatre autres ont été radiés pour des raisons disciplinaires, deux pour inaptitude physique, un a déserté et deux y ont malheureusement perdu la vie », a-t-il détaillé.
Tous moulés au standard minimum exigé
A entendre le délégué de la promotion, Jean-Baptiste Tiendrébéogo, son groupe est prêt à défendre la nation. « Nous investirons sans compter, nos énergies de jeunes gendarmes pour lutter contre tout mal qui se dressera contre notre pays », a-t-il promis. Les nouveaux maréchaux de logis, a assuré le commandant Tago, ont été « moulés » au standard minimum exigé. Ils réunissent donc tous, a-t-il ajouté, la discipline, la compétence, et le dévouement nécessaires à leur emploi au sein de la gendarmerie nationale. Le commandant de l’ENSOG, a soumis quelques doléances au chef du gouvernement. Les infrastructures et l’équipement de l’école, a-t-il signalé, ne répondent plus aux exigences d’une formation adaptée aux réalités sécuritaires de l’époque, marquées par des attaques terroristes. Il a donc souhaité voir le plutôt possible, la construction et l’équipement de l’école sur son nouveau site, à Logofourousso, localité située à 15 km de Bobo-Dioulasso, sur l’axe Bobo-Dioulasso-Orodara. La cérémonie de sortie a été patronnée par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, en présence des autorités militaires, paramilitaires, politiques, ainsi que des parents et proches des sortants. Paul Kaba Thiéba a félicité les jeunes gendarmes, pour les efforts qu’ils ont accomplis pendant les deux années de formation, et les sacrifices physiques et psychologiques qu’ils ont consentis. Tout en les a invitant à respecter leur devise qui est « La patrie-la loi-l’honneur », le chef du gouvernement a dit attendre de ces nouvelles compétences, leur contribution au renforcement de la gouvernance du pays. « Nous avons besoin d’un Etat fort, d’institutions fortes, pour pouvoir mettre en œuvre le Plan national de développement économique et social (PNDES), surtout, dans un contexte difficile marqué par le terrorisme », a laissé entendre le Premier ministre. Les nouveaux MDL ont choisi pour parrain, le colonel-major Daogo Jean Sosthène Sama. Tout en remerciant le commandement de la gendarmerie pour l’avoir choisi comme parrain, le parrain a d’emblée fait savoir à ses filleuls que la gendarmerie nationale, est « une force humaine au service de la nation, dont l’emploi obéit au strict respect des lois et des règlements ». Ces nouvelles compétences mises à la disposition des forces armées nationales, selon M. Sama, répondent au besoin pressant, pour relever les défis sécuritaires. Pour un succès du parcours de ces jeunes gendarmes, le parrain a prodigué quelques conseils à leur endroit. « Vous devez incarner à tout moment, la discipline, l’intégrité et la loyauté, pour mériter davantage, la confiance de vos chefs, celle de la population, et de vos frères d’armes militaires et paramilitaires », a-t-il lancé. Avant de conclure ses propos en ces termes : « Contentez-vous de votre solde, gagnez votre pain à la sueur de votre front, et cela, afin de préserver votre dignité et votre honneur, qui du reste, ne sont pas monnayables»
Alpha Sékou BARRY