Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ancien parti de Blaise Compaoré, a fait samedi soir des propositions allant dans le sens de la lutte contre le terrorisme qui frappe le Burkina Faso, notamment dans sa partie nord depuis 2015.
Au terme d'une rencontre de deux jours, les parlementaires du CDP ont recommandé entre autres, l'élaboration d'une stratégie nationale de communication contre la stigmatisation et les amalgames quelques fois constatés entre islam et terrorisme, le renforcement du dialogue inter-religieux et le renforcement des capacités de l'agence nationale de renseignements.
Ils ont aussi préconisé dans un communiqué, la nécessité de restructurer la police de proximité et l'accélération de la mise en œuvre du programme d'urgence du Sahel.
Le nord du Burkina Faso est régulièrement la cible d'attaque terroriste contre l'armée et les populations civiles.
C'est dans le Sahel burkinabè à la frontière avec le Mali et le Niger que s'est retranché un djihadiste burkinabè du nom de Malam Ibrahim Dicko qui a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les positions de l'armée et contre les villageois.
Le poste de sécurité du camp des réfugiés de Mentao, dans le nord du Burkina Faso, a été attaqué et saccagé, dans la nuit de vendredi à samedi, par des individus non encore identifiés.
Samedi, au moins deux militaires burkinabè ont été blessés dans le nord du Burkina Faso, lorsque leur véhicule de patrouille a sauté sur un engin explosif artisanal.
En août dernier, des terroristes ont ouvert le feu dans un restaurant turc à Ouagadougou, où ils ont tué 19 personnes et blessé une vingtaine d'autres, avant d'être abattus par les forces de défense et de sécurité burkinabè.
Depuis, cette attaque qui a été commise par deux jeunes armés de kalachnikov n'a pas encore été revendiquée. F