Le changement dans la continuité, ou la continuité dans le changement? C’est l’énigme posé par Emmanuel Beth, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, à travers ce discours prononcé le 14 juillet 2013. Cette allocution qui a pris parfois une allure de testament pour le diplomate en fin de mission, tout en mettant en exergue les acquis des relations entre la France et le Burkina Faso, a également permis au Français de louer les mérites du Pays des Hommes intègres dans la médiation de la crise politico-militaire malienne. L’homme n’a pas manqué de se prononcer sur la mise en place du Sénat et l’avenir politique du Burkina.
«La célébration de notre Fête nationale est toujours un moment fort du calendrier d’un ambassadeur et d’une communauté d’expatriés. Celle de ce soir, pour les raisons que vous connaissez, l’est doublement. «Etre ou ne pas être», faisait dire Shakespeare à Hamlet; en l’occurrence, ce soir, il s’agit bien pour moi d’être et de ne bientôt plus être. Alors que je fête avec vous cette grande commémoration française pour la troisième fois, et la dernière, les sentiments que je ressens, comme vous pouvez vous en douter, sont multiples et contradictoires, mais surtout pleins d’émotions; j’y reviendrai.
Traditionnellement, le discours du 14 juillet est le moment privilégié de la réflexion sur l’état des relations bilatérales entre nos deux pays et un instant de partage et de retrouvailles au sein de la communauté française présente au Burkina. Tout en me prêtant à l’exercice, j’aimerais y apporter, en fin de propos, une ou deux pensées plus personnelles.
Mais avant tout, je voudrais, cette année encore, remercier tous ceux qui sont présents ce soir, ainsi que ceux avec lesquels nous travaillons à longueur d’année.
Merci tout d’abord aux personnalités politiques, présidents d’institution, membres du gouvernement, représentants de l’opposition, avec lesquels nous entretenons en toute simplicité, et en toute transparence, des relations faciles et directes qui sont le gage d’une relation bien établie et ancrée sur l’essentiel, plutôt que sur les futilités de discours convenus liés souvent, dans notre monde moderne, à une «bien pensance» universelle et trop facile.
Merci aux autorités religieuses et coutumières de marquer, une nouvelle fois par leur présence, leur attachement à l’action que nous conduisons tous au quotidien avec pour seul objectif, la défense du bien commun et le respect de l’homme dans toutes ses dimensions.
Merci aux autorités militaires et sécuritaires d’être également à nos côtés, alors que les agendas régionaux et nationaux sont lourdement chargés en la matière.
Merci à mes chers collègues du corps diplomatique et des organisations internationales ou interafricaines de matérialiser par leur présence la réalité du travail collectif que nous avons pu faire pendant trois ans, alors que je n’étais initialement qu’un béotien et un marginal dans ce beau métier de la diplomatie.
Merci aussi à tous les représentants de la société civile, à tous les Burkinabè qui nous accompagnent ce soir, et qui, individuellement ou collectivement, participent à la qualité de notre relation pour le plus grand bien de nos deux pays.
Merci enfin, à tous ceux qui, selon une tradition maintenant bien établie, participent au rehaussement de cette cérémonie. J’ai nommé l’Ensemble Musical des Amis (EMA), la fanfare de la garde nationale et les artistes burkinabè qui contribuent à donner ce supplément d’âme et de chaleur à notre soirée amicale et conviviale.
Mesdames et messieurs,
S’agissant des relations entre la France et le Burkina Faso, il n’est sans doute pas besoin de tenter de les décrire tant elles sont anciennes, denses et conduites dans un réel esprit de partenariat. J’ajouterai surtout qu’au-delà des aléas dus à telles ou telles circonstances, elles reposent d’abord et avant tout sur une vraie relation de confiance qui permet de dépasser les divergences, quand il y en a.
De fait, mes trois années d’Ambassadeur dans votre pays m’ont confirmé qu’il ne fallait jamais arriver avec des idées toutes faites et ne pas calquer son expérience passée, aussi riche soit-elle, à un contexte national nouveau. Je rappelle toujours aux différents interlocuteurs qui viennent de l’extérieur qu’il n’y a pas une Afrique, mais des Afriques et que chaque pays africain construit, au fil du temps et de son histoire, sa propre personnalité. Dans ce contexte, vouloir systématiquement transposer des schémas extérieurs, et des solutions toutes faites, élaborées dans un environnement autre, conduit souvent à des incompréhensions, voire à des erreurs majeures. Chaque peuple, chaque nation, chaque communauté, a son identité, sa culture, sa sensibilité, son environnement, et c’est donc sur ces bases qu’il faut construire des relations vraies et efficaces pour tous.
A ce titre, le Burkina Faso en constitue un exemple. Particulièrement ouvert au dialogue, tolérant, accueillant, fort de l’extrême gentillesse de ses populations, il est aussi, et paradoxalement, fier, réservé, et ne se dévoile pas toujours facilement. Certains me diront que c’est là le propre de la culture Mossi: je laisse les Samos apprécier!
Cette personnalité burkinabè, je l’ai toujours ressentie et appréciée au travers des différents moments, agréables ou plus délicats, qui ont jalonné ces 3 années écoulées.
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et messieurs,
En premier lieu, bien sûr, s’agissant de cette spécificité burkinabè, je pense, pour mieux les saluer, aux nombreuses interventions du Président du Faso sur la scène régionale, et parfois internationale. Rappelons-nous, à cet effet, les interventions remarquées du Président COMPAORE devant la CPI, ou à l’OTICE récemment.
Si j’ai pu suivre, parfois de très près, les engagements, conclus avec succès, du Président du Faso dans ses différentes médiations en Guinée et en Côte d’Ivoire, je voudrais plus particulièrement m’attarder sur le travail effectué, depuis maintenant plus d’une année, pour parvenir à mettre autour de la table, sous l’égide de la communauté internationale, les différents acteurs de la crise malienne. Cela nous a valu, n’est ce pas Monsieur le ministre d’Etat, de grands moments de savoir-faire et de patience diplomatiques.
La France, a pu apprécier, à chacune des étapes de ce long processus, la complémentarité et la proximité des approches de nos deux pays.
L’intervention de l’armée française, le 11 janvier dernier, alors que les différents mouvements terroristes coalisés, présents au Nord Mali, avaient manifestement pour objectif de descendre vers Bamako, a été saluée par l’ensemble de la communauté internationale comme une opération exemplaire.
Permettez-moi de souligner le soutien immédiat, résolu, et généreux, apporté par les autorités burkinabè et toute la classe politique du Burkina Faso à l’engagement de la France, sans lequel, je le souligne, rien n’aurait pu se faire en début d’opérations.
Les opérations militaires intenses qui se sont ensuite déroulées, pendant plus de 4 mois, ont permis de neutraliser une grande partie du potentiel logistique et opérationnel des groupes terroristes. Elles ont été réalisées avec un professionnalisme reconnu par tous, mais aussi avec l’appui de très nombreux pays et de la communauté internationale: soyez-en tous remerciés alors que les opérations se poursuivent. Elles ont cependant coûté la vie à plusieurs de nos soldats burkinabè et français, auxquels je voudrais rendre, ici, un hommage particulier.
Mais nous le savons tous, toute opération militaire ne se suffit pas à elle-même: la sortie de crise doit être ensuite négociée et accompagnée politiquement. Cette gestion de la post-crise est même souvent plus compliquée à gérer que la crise elle-même.
Dans ce cadre, la connaissance des différents acteurs par la médiation burkinabè s’est avérée essentielle, d’autant qu’elle avait précédé l’intervention militaire. De ce fait, et dans la suite des premiers accords du 4 décembre 2012, les négociations entre les autorités maliennes et les groupes armés ont pu reprendre dès que les esprits étaient prêts. Un long travail d’échanges, de persuasion a ainsi été mené par l’ensemble des acteurs, dont certains, y ont laissé beaucoup de sueur et de salive: certains parmi nous peuvent en témoigner. A ce sujet, je voudrais en profiter pour témoigner au Président du Faso toute ma gratitude pour l’attention qu’il m’a portée à cette occasion sous la forme d’un courrier personnel très récent que je conserverai longtemps.
La signature d’un accord préliminaire, le 18 juin, est un succès diplomatique certain pour la médiation burkinabè et lève les obstacles à la tenue des élections présidentielles à venir, quelles que soient les difficultés encore à surmonter. Ces dernières, même si elles ne régleront pas les problèmes de fond constituent une étape incontournable pour tout processus d’accord inclusif.
Je sais, en outre, que pour ce qui concerne d’autres horizons, les consultations sont permanentes à Ouagadougou, pour la paix et la stabilité.
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
Au-delà de notre histoire pluriséculaire, la commémoration du 14 juillet est l’occasion, pour nous Français, mais le message n’est-il pas universel, de nous souvenir que les mouvements de fond ont la force et la ténacité des vagues. Même les digues les plus solides y résistent parfois difficilement. Les exemples contemporains et l’actualité nous le rappellent régulièrement.
A ce titre, je tiens à saluer l’engagement des autorités burkinabè et de l’ensemble des acteurs politiques et socio-économiques à construire ensemble, dans le cadre d’un dialogue politique démocratique, qui peut être rude parfois, - on connait cela sous toutes les latitudes -, un pays respectueux des libertés, mettant en priorité la recherche d’un développement partagé dans le souci de l’intérêt général et surtout du bien commun. C’est à partir de ces grandes orientations, me semble-t-il, que doivent être envisagés les grandes décisions à venir et le combat politique de chaque instant.
Les élections de décembre 2012, auxquelles je faisais référence l’an dernier, peuvent ainsi être considérées comme un rendez-vous réussi de la vie politique burkinabè, quels que soient les aléas qui ont pu compliquer, très ponctuellement, la bonne marche générale du processus électoral.
De même, le Burkina Faso va se doter d’une nouvelle institution: le Sénat. Au-delà des débats animés sur ce sujet, je forme le vœu qu’il soit le lieu de rencontre et d’échanges de toute les diversités du pays, lieu non spécifiquement de débats strictement politiques, c’est le rôle traditionnel de l’Assemblée nationale, mais plutôt lieu de réflexion et de propositions entre les différentes catégories sociales culturelles du Burkina Faso, entre générations: une chambre des communautés en quelque sorte, voire un conseil des Sages!
Que dire des échéances politiques à venir à moyen terme, pour lesquelles je serai sans doute un observateur lointain mais très attentif: le changement dans la continuité, ou la continuité dans le changement, je ne sais? Je m’interdirais, au demeurant, toute réflexion, toute intrusion dans un domaine qui constitue le cœur de la souveraineté burkinabè.
Toujours est-il que la priorité devra être donnée, me semble-t-il, à l’enracinement de la cohésion sociale et, une fois encore, au bien commun, tous deux garants de l’avenir du pays des «hommes intègres» qui dispose, par ailleurs, de tous les acquis culturels et structurels pour assurer la gestion de manière consensuelle de cette question fondamentale, en évitant les à-coups qui caractérisent trop souvent les échéances de cette sorte.
A cet effet, le Burkina Faso dispose d’un atout déterminant s’il est bien géré: sa jeunesse. Invitez-la sans retenue à la table commune. Accompagnez-la sur le chemin de la réussite, ouvrez lui largement les portes du savoir, de la connaissance, et de la reconnaissance. Construisez-lui tout simplement un avenir.
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement,
Mesdames et messieurs,
Dans cet environnement, la France est, par ses liens historiques, sa présence économique et culturelle, un partenaire de premier plan du Burkina Faso, à l’écoute des attentes du Gouvernement, mais aussi de la société civile et du monde économique.
Les axes prioritaires de son action s’inscrivent dans le cadre du Document Cadre de Partenariat, en instance de signature par les deux parties et qui fixera notre stratégie d’intervention pour les 3 ans à venir, en appui à la mise en œuvre de la SCADD.
L’accent portera, en premier lieu, sur les investissements structurants, eau potable et assainissement, l’électricité, qui doivent être accessibles aux milieux urbains et ruraux. Notre intervention portera également sur les secteurs sociaux, privilégiant l’éducation de base et la formation professionnelle.
Le troisième axe de notre appui couplera les prêts et les dons dans le secteur de la production agricole et la lutte contre la sécurité alimentaire.
Cette aide est portée par différents acteurs:
- l’Ambassade, bien sûr, via ses différentes entités, SCAC, institut français et écoles françaises,
- l’Agence Française de Développement qui, grâce à sa capacité à mobiliser des dons et des prêts, finance les projets structurants et contribue à l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le Développement,
- nos instituts de recherche (IRD et CIRAD), très présents sur tous les dossiers d’avenir.
En outre, la coopération entre les collectivités territoriales de nos deux pays, villes, département, régions, est riche de plus de 120 collaborations actives, réparties sur l’ensemble du territoire burkinabè, générant un flux financier de près de 10M€ annuels. Enfin, il convient de signaler l’action remarquable réalisée par les différentes ONG françaises, présentes auprès des populations les plus vulnérables et notamment les réfugiés, ainsi que les nombreux volontaires très largement disséminés à l’intérieur du pays.
Au-delà de ces trois secteurs de concentration, nos appuis restent et resteront diversifiés, soutenus par une expertise technique en place, pour renforcer les capacités dans les domaines de la Gouvernance financière, la décentralisation, la justice et la sécurité, l’enseignement supérieur, la recherche, la culture, autant de secteurs qui sont, en général, une spécificité française au regard du trop faible nombre de bailleurs qui s’y investissent.
Avant de clore ce chapitre sur la coopération, je voudrais évoquer un instant le domaine particulier de la sécurité publique, secteur d’actualité, s’il en est. La coopération, dans ce domaine, entre la France et le Burkina Faso s’inscrit dans la durée et a évolué en fonction des priorités du pays en ce domaine. La dégradation sécuritaire dans la région et la volonté des autorités burkinabè de s’adapter à de nouveaux types de criminalité ont amené, ces derniers temps, à un renforcement de notre appui, tant dans le domaine de la formation, que du renforcement des structures opérationnelles des services en charge de la police administrative et de la gendarmerie mobile.
Par ailleurs, la mise en œuvre de l’accord de gestion concertée des flux migratoires, signé en 2009 entre les deux gouvernements à permis d’initier des programmes visant à améliorer le contrôle des frontières terrestres et aériennes. Dans ce cadre, plus d’une vingtaine de postes frontières bénéficieront d’un appui en équipement et formations. Les postes frontières de TIN AKOFF et D’INTANGOM devraient être livrés début septembre 2013.
De même, dans le domaine militaire, nous avons toujours été présents aux côtés des forces armées burkinabè tant pour le renforcement de capacités, que pour la formation ou la préparation aux OMP. Cette coopération est valorisée par la réelle fraternité d’armes qui s’est établie depuis longtemps à tous les niveaux de la hiérarchie et qui se concrétise aujourd’hui encore par le défilé, ce matin (14 juillet 2013, ndlr), des troupes burkinabè à Paris. L’objectif, en la matière, est bien d’accompagner les autorités politiques et militaires du pays dans leur volonté de développer et entretenir un environnement favorable à la paix, à la stabilité et à la prospérité.
A titre personnel, je souligne la densité et la chaleur des relations établies avec l’ensemble des corps habillés, y compris dans les moments les plus intenses.
Mesdames et messieurs,
Avant de terminer, permettez-moi de me tourner, une dernière fois peut-être, pour un certain nombre, vers vous, mes chers compatriotes. Je voudrais vous redire combien j’ai apprécié l’accueil que vous m’avez réservé lorsque j’ai pris mes fonctions, en octobre 2010, et toutes les attentions que vous avez manifestées à mon égard. J’espère, qu’en retour, j’ai pu être à la hauteur de ce que vous attendiez d’un ambassadeur.
Sachez, en tout cas, que vous avez été au cœur de mes préoccupations, que ce soit dans le cadre de vos activités professionnelles, ou dans celui plus personnel, de la sphère privée. Je me suis efforcé d’être votre messager, votre avocat parfois, votre interlocuteur toujours, dès lorsque vous étiez susceptible d’avoir besoin de l’appui de l’ambassade. Par votre participation au développement économique de ce pays, par votre implication dans le tissu social et culturel de ce pays, vous êtes, peut-être encore plus que moi, car vous avez à votre avantage, pour nombre d’entre vous, la durée et l’enracinement, les vrais Ambassadeurs de la France au Burkina Faso. Vous êtes, en tout état de cause, les acteurs essentiels de notre influence, par ce lien particulier, profond, que vous avez su créer avec ce beau pays. Merci à tous.
J’en profite pour porter une attention spéciale aux très nombreux sponsors qui nous ont permis de réaliser cette soirée et de vous accueillir à la résidence de France: ils ont été cités toute à l’heure, qu’ils en soient également chaleureusement remerciés.
Mais cet engagement, il n’aurait pu se concrétiser, sans le soutien permanent de toute l’équipe de l’ambassade qui a toujours œuvré efficacement et sereinement à mes côtés. Et c’est volontairement que je parle «d’équipe ambassade». Vous le savez, sans subsidiarité (c’est une de mes idées fixes!), et sans jeu collectif, rien de grand ne se construit. Vous avez toujours été au rendez-vous, alors que dans le même temps votre ambassadeur, totalement «novi» (comme on dit dans le sud de la France), devait découvrir les charmes du milieu diplomatique et faire son apprentissage. Venant du milieu rugueux de l’institution militaire, ou du moins parfois considéré comme tel, vous devinez aisément le chemin qu’il lui a fallu parcourir et la patience de tous ceux qui y ont contribué. Très sincèrement, merci à tous, je ne vous oublierai pas.
Ayant maintenant déjà trop longuement parlé, permettez-moi de garder les quelques réflexions plus personnelles qui ont marqué mon séjour ici pour la rentrée en septembre, alors que je devrai, pour de bon, faire mes adieux définitifs à tout ce qui a si merveilleusement enrichi mes premiers pas de retraité militaire, et qui m’a permis de découvrir une extraordinaire nouvelle vie! Et qui dit nouvelle vie, dit aussi nouvelle jeunesse, nouveaux enthousiasmes, nouvelle aventure, nouveaux enjeux, mais aussi continuité dans les aléas, si je m’en réfère aux circonstances climatiques qui m’ont projeté sur le sol burkinabè il y a plus d’un an.
Mais, comme tout un chacun, un ambassadeur n’est qu’un relais, un intérimaire. Il n’est pas une fin en soi. Il est un petit moment de l’histoire des relations entre deux pays: 3 ans intenses en ce qui me concerne, une durée trop courte à mon goût, mais cela aussi c’est la vie … Quoiqu’il arrive, j’espère que nous nous retrouverons. Bien que nos fonctions nous imposent souvent un code de conduite bien formaté, une liturgie parfois réglée, qui n’est pas pour me déplaire d’ailleurs, je sais aussi, que c’est la sincérité, l’implication, le courage de dire la vérité qui font gagner le cœur et la confiance…. J’ai essayé de m’y impliquer, soyez-en sûrs, avec peut-être quelques maladresses parfois, mais je demande à ceux qui ont pu en être affecté de m’en excuser.
Pour conclure, je vous demande de réserver à mon successeur, M. THIBAULT, les mêmes égards que m’avez toujours manifestés, ainsi qu’un accueil et un accompagnement de la même qualité.
A septembre donc, bonne fête à tous, profitez pleinement de ce moment familial de convivialité.
Vive la France
Vive l’amitié franco-burkinabè.
Je vous remercie de votre attention.»