La direction régionale de l’eau et de l’assainissement des Cascades a organisé, le 20 septembre 2017 à Banfora, une session de formation à l’intention des acteurs d’administrations compétentes en matière de police de l’eau. Il s’est agi de les imprégner de leur rôle et responsabilité en prélude à l’opérationnalisation de la police de l’eau des Cascades.
La direction régionale de l’eau et de l’assainissement des Cascades prépare le terrain pour l’opérationnalisation de la police de l’eau dans la région. C’est dans cette perspective qu’elle a organisé, le 20 septembre 2017 à Banfora, un atelier. La rencontre précède l’installation officielle du service de la police de l’eau des Cascades. Elle vise à apporter des éclairages aux acteurs issus de différentes administrations publiques travaillant avec le monde rural, des services de sécurité, les acteurs judiciaires et de la santé sur la mise en œuvre de cette structure et son processus d’opérationnalisation. Cela, a précisé Céline Bénédicte Y. Sawadogo, directrice régionale de l’eau et de l’assainissement des Cascades, dans la perspective de la prestation de serment des membres de la police de l’eau. Le rôle de la police de l’eau est de lutter contre la pollution des plants d’eau et de protéger le milieu aquatique. Au niveau régional, cette mission est assurée par le biais du service de la police de l’eau logé au sein de la direction régionale de l’eau et de l’assainissement. Parce que l’eau est une denrée cruciale pour la vie, a souligné Léontine Zagré, la gouverneure de région, elle met en jeu de nombreux acteurs dont les besoins et les intérêts sont divers, multiformes et concurrentiels, voire parfois antagonistes. Pour ce faire, a-t-elle confié, la nécessité de sa gestion parcimonieuse s’impose. Et d’expliquer que c’est pour garantir la pérennité de ces multiples fonctions qu’il a été jugé utile de mettre en place un mécanisme pour permettre sa protection de même que le contrôle des activités pouvant impacter sa qualité. D’où l’adoption en 1998 d’une politique nationale de l’eau ayant posé les fondements de la gestion de l’eau en vue d’assurer « la protection des usagers et de la nature ». C’est en cela, a renchéri la gouverneure que le service de police de l’eau qui en a résulté a vu le jour en 2014 et se veut un organe de coordination de la police de l’eau et garant de l’effectivité des interactions entre les diverses administrations compétentes en matière de l’eau. Et depuis cette date, le ministère en charge de l’eau s’attèle à la mise en place des Services de police de l’eau dans les 13 régions. Celle des Cascades vient à la suite des Hauts-Bassins, du Centre Nord et du Nord. Il s’est agi donc, lors de cet atelier, d’outiller les participants sur, entre autres, les principes de gestion des ressources en eau, la notion de la police de l’eau, la réglementation en la matière, le service de police de l’eau et ses attributions, les missions de la police de l’eau (missions de la police administrative et de la police judiciaire) et les infractions et sanctions en matière d’eau. Il leur a en outre présenté l’état d’occupation des berges des ressources en eau de la région des Cascades. Toute chose qui leur permettra d’accompagner avec efficience, le service de police de l’eau dans la réussite de sa mission. Après cet atelier, ce sera au tour des usagers de l’eau d’être sensibilisés au rôle de la police de l’eau, et l’existence prochaine d’un service de police de l’eau dans la région.
Frédéric OUEDRAOGO