NEW YORK (Nations Unies) - Le Burkina Faso a qualifié jeudi la lutte contre le terrorisme de "priorité nationale" et a déclaré s'atteler à l'accélération de la mise en opération de la Force conjointe du G-5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad et Mauritanie) pour y faire face, selon un communiqué publié jeudi par l'ONU.
"Cible depuis quelques temps des forces terroristes et obscurantistes, mon pays a pris la pleine mesure de leur volonté clairement affichée de le déstabiliser", a affirmé le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, dans un discours prononcé au débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies.
"La lutte contre le terrorisme est donc désormais une priorité nationale", a-t-il dit. "Nous nous attelons à accélérer l'opérationnalisation" du G5-Sahel, "comme en témoigne l'inauguration, le 10 septembre dernier, du Centre de commandement de la Force du G5-Sahel à Sévaré, au Mali".
Le chef de l'Etat juge que la lutte contre le terrorisme n'aura de succès "que si elle s'inscrit, non seulement dans une approche sous-régionale, mais également et surtout dans une dynamique de développement économique des zones les plus vulnérables" du Burkina Faso.
M. Kaboré pense notamment à la zone nord du pays, frontalière du Mali. "Nous y avons certes enregistré des succès sur le plan opérationnel mais ceux-ci méritent d'être renforcés par un programme d'urgence d'investissement, que nous avons récemment adopté, afin de réduire la vulnérabilité des populations, surtout les jeunes et les femmes".
Ouagadougou souhaite saisir l'occasion de l'examen du prochain rapport de suivi du Secrétaire général pour renforcer le mandat de la Force G5-Sahel, "en la dotant des moyens nécessaires pour réussir sa mission".