La IIe édition de Ouaga film Lab a été lancée officiellement, le lundi 18 septembre 2017 à Ouagadougou. Au cours des travaux, vingt-cinq jeunes cinéastes ont vu leurs capacités se renforcer.
La IIe édition de Ouaga film Lab bat son plein dans la capitale burkinabé depuis le 18 septembre 2017. Dans ce laboratoire de production et de développement cinématographique, vingt-cinq lauréats participants dont dix du Burkina Faso et quinze autres issus du Sénégal, de la Côte d’ivoire, du Nigéria, du Togo, du Bénin, du Tchad et du Mali, se familiarisent avec les mécanismes de financement innovant du cinéma. Selon l’administrateur de Ouaga lilm Lab, Ousmane Boundaoné, ces jeunes bénéficieront d’un renforcement de leurs capacités en écriture de scénario, en coaching, en technique de speech et de mise en réseau. Ce qui leur permettra d’intégrer de grands laboratoires et peut-être décrocher des fonds pour le financement de leurs films. . « Il ne s’agit pas des guichets traditionnels où des dossiers adressés chaque fois au ministère de la culture. On cherche à les intégrer dans les mécanismes de financement innovants du cinéma, à savoir que tout passe par la co-production, l’accès au fonds dédié au cinéma », a soutenu M. Boundaoné. Il a déploré les difficultés rencontrées par les Africains pour accéder aux fonds, dans un contexte marqué par les nouvelles technologies. « Il faut voyager, être connecté sur internet 24h sur 24h.
Malheureusement, ces informations ne se retrouvent pas au même endroit et encore, faut-il qu’il y ait eu des sensibilisations dans les écoles. Or, dans la plupart de nos écoles de cinéma, on sait former des techniciens, des créateurs, mais pas encore des gestionnaires », a expliqué Ousmane Boundaoné. Le représentant du ministre de la Culture, des arts et du tourisme, Désiré Ouédraogo a loué l’initiative de Ouaga film Lab, qui vise à rendre « notre cinéma compétitif avec une production de qualité ». La présente édition bénéficie de l’appui financier du royaume de Danemark à hauteur de 56 millions de francs CFA. Selon l’ambassadrice du Danemark au Burkina Faso, Ulla NaesbyTawiah, il s’agit d’encourager les professionnels du cinéma africain à produire des œuvres cinématographiques de qualité, à même de prendre part aux compétitions internationales.
Djakaridia SIRIBIE