Le Rassemblement des Organisations de la société civile contre la déstabilisation du Burkina Faso est une coalition d’Organisations de la société civile (OSC) et d’artistes musiciens. Au cours d’une conférence de presse ce mercredi 20 septembre 2017 à Ouagadougou, ledit rassemblement s’est insurgé contre «les personnes cachées» derrière les multiples attaques terroristes qui ont endeuillé le Burkina Faso ces derniers temps.
Dans sa déclaration, Augustin Passambé Sawadogo dit Océan, a indiqué que les déclarations «cyniques» et «tendancieuses» de certaines OSC conditionnant la quiétude du Burkina «à son retour dans le giron des Etats voyous» et la libération sans jugement des généraux Djibril Bassolé et Gilbert Diendéré, sont inacceptables.
Comme exemples, l’artiste Oumarou Moussa Dicko dit Dick Marcus cite Pascal Zaïda et Tibo Nana. «Il y a des comportements qu’on ne doit pas tolérer dans une république. Ce ne sont pas des personnes comme Tibo Nana qui vont prendre de l’argent avec les gens pour venir demander de libérer les généraux Diendéré et Bassolé», martèle Dick Marcus.
Les conférenciers estiment que, malgré le fonctionnement normal des institutions du pays et la lutte contre la corruption qui est devenue une réalité, «il y a cependant, des tentatives de restauration de l’ancien régime farouchement combattu et rejeté par notre peuple».
«Le putsch manqué du 16 septembre 2015 en est l’illustration parfaite», fait remarquer de son côté l’artiste Océan. Il ajoute: «Après cet échec, les forces du mal se sont mues en forces obscurantistes à travers des attaques terroristes.» Mais les conférenciers disent laisser le soin aux autorités compétentes de rechercher et de dévoiler l’identité des personnes et organisations incriminées.
Le Rassemblement des OSC contre la déstabilisation du Burkina Faso appelle donc tous les patriotes sans distinction de couleur politique à la mobilisation générale le dimanche 1er octobre 2017 à la Maison du peuple de Ouagadougou.
L’objectif, selon les conférenciers, est de dire «non» aux tentatives de déstabilisation du Burkina, «non» aux attaques terroristes, «non» aux manipulations de l’opinion et non à la négation de l’insurrection populaire des 16 et 17 octobre 2014. Le rassemblement invite par ailleurs le gouvernement à mettre tout en œuvre pour démasquer les déstabilisateurs et leurs complices et leur appliquer la rigueur de la loi.