Le bureau exécutif du Réseau des organisations des jeunes leaders africains des Nations unies pour la réalisation des Objectifs du développement durable (ROJALNU-ODD) en Afrique a tenu, le lundi 18 septembre 2017 à Ouagadougou, un point de presse pour rétablir les faits sur la crise qui secoue actuellement la structure .
Plus rien ne va entre l’ancien président du bureau Afrique du Réseau des organisations des jeunes leaders africains des Nations unies pour la réalisation des Objectifs du développement durable (ROJALNU–ODD), Alioune Gueye et le nouveau secrétaire exécutif du réseau, Dakiri Sawadogo. Et pour cause, M. Gueye, lors de l’inauguration du siège du ROJALNU-ODD, en août 2016, « a improvisé l’adoption d’une charte et s’est auto-proclamé secrétaire général alors que dans les textes fondamentaux, toute convocation d’une assemblée générale ou de modification dans les textes répondent à des dispositions statutaires », a expliqué Dakari Sawadogo, au cours d’une rencontre avec des journalistes, le lundi 18 septembre 2017 à Ouagadougou. Dans le programme de la cérémonie d’inauguration du siège dont nous avons eu copie, a-t-il dit, il n’est fait mention « d’une quelconque assemblée générale ou d’une relecture ou modification de textes ». Le conférencier a soutenu que c’est au dernier jour des activités en rapport avec l’inauguration du siège qu’Alioune Guèye l’a saisi afin que soit inscrit à l’ordre du jour, l’élection d’un secrétaire général et l’adoption d’une charte constitutive du réseau. « J’ai fait appel aux dispositions statuaires pour m’opposer à cette démarche illégale et anti-démocratique », a-t-il affirmé. Ce qui indispose le plus Dakiri Sawadogo, c’est que dans la « charte » proposé par Alioune Gueye, il est écrit que : « le siège peut être déplacé définitivement ou temporairement partout en Afrique ». Ce que refuse le secrétaire exécutif. Car, l’accord de siège qui avait été conclu entre le ROJALNU et le gouvernement burkinabè stipule que : « le siège ne peut être déplacé, sauf en cas de conflit, ou on peut temporairement déplacer les activités en attendant le retour de la stabilité », selon les mots de M. Sawadogo. Dans tous les cas, Dakiri Sawadogo est catégorique : « le siège du réseau est au Burkina Faso et ne saurait être transféré ailleurs ». Les partenaires de la structure et le ministère en charge de la Jeunesse du Burkina qui ont tenté de concilier les deux parties, aux dires de M. Sawadogo, ont admis « clairement l’illégalité et l’inapplicabilité de la Charte qui tombe comme un cheveu dans la soupe et ne répond à rien ». Ils ont recommandé la suspension de la mise en œuvre de la charte, la vérification de la conformité des amendements dudit document sur les points relatifs aux conditions de transfert du siège et au mode de désignation des responsables du ROJALNU, la création d’un poste d’administrateur du siège et la convocation d’une assemblée générale à Nouakchott pour amender et adopter la charte. Ils ont aussi conseillé aux sieurs Gueye et Sawadogo de se retrouver pour une sortie de crise définitive. Toutefois, « Alioune Gueye s’est opposé à toutes formes de résolution légale et transparente de la crise et s’accroche à sa charte et à son poste de secrétaire général qui n’est soutenu par aucune équipe puisqu’étant le seul maître à bord dans un bureau ni une équipe qui l’entoure », a dénoncé Dakiri Sawadogo. Mais, il s’est dit optimiste pour une issue heureuse et rapide de cette bisbille qui n’a que trop duré.
Djakaridia SIRIBIE