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Investissements au Burkina : Américains, le Faso vous accueille
Publié le mercredi 20 septembre 2017  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
Le Président du Faso propose « l’organisation d’un forum d’investisseurs américains au Burkina Faso en 2018 »
Présent à New York pour prendre part à la 72ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), le Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian KABORE a participé le lundi 18 septembre 2017 à la Table ronde organisée par Atlantic Council et la Chambre de commerce des Etats-Unis d’Amérique.




Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a échangé, lundi 18 septembre 2017, à New York, avec des représentants du monde des affaires des Etats-Unis. Une rencontre qui a permis d’explorer les voies et moyens pour améliorer les affaires bilatérales.

La consolidation des relations économiques entre le Burkina Faso et les Etats-Unis d’Amérique, avec un ardent désir de recevoir au pays des Hommes intègres davantage d’investisseurs américains, est l’un des motifs du voyage du président Roch Marc Christian Kaboré à New York. A cet effet, il a eu une rencontre avec des représentants de la Chambre de commerce des Etats-Unis et ceux du Conseil de l’Atlantique, une structure américaine qui œuvre à la promotion des affaires internationales. Pour le chef de l’Etat, un forum d’affaires américano-burkinabè, qu’il propose pour le premier semestre de l’année 2018, pourra être un tremplin pour la dynamisation des échanges commerciaux entre les deux pays. En attendant, il a égrené de multiples « bonnes raisons » pour les femmes et hommes d’affaires nord-américains d’investir dans son pays. La première des raisons, a-t-il avancé, est que le Burkina s’est engagé dans une dynamique de transformation structurelle de son économie, à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES 2016-2020). Il a indiqué à ses interlocuteurs que la finalité de ce fruit d’un processus participatif et inclusif est d’améliorer substantiellement le quotidien des populations, grâce à une croissance forte. Et cela, a poursuivi le président Kaboré, en investissant dans des secteurs porteurs tels que l’agriculture, la santé, l’éducation, l’énergie, les mines, les télécommunications, les infrastructures, la finance et la sécurité. Le premier producteur de coton en Afrique est aussi dans le trio de tête en matière d’attractivité dans le secteur minier continental, a ajouté le premier des Burkinabè. Roch Marc Christian Kaboré a déclaré que ces données honorables ne contentent guère le pays, qui entend poursuivre les réformes économiques et fiscales entamées depuis son accession à la magistrature suprême, dans l’optique d’être plus propice aux affaires. C’est par cette volonté qu’il a justifié les textes visant à rendre plus transparentes et plus simples les procédures de mise en œuvre des projets de type Partenariat public-privé.

Quid du climat socio-politique ?

Le président du Faso a également évoqué le climat socio-politique et sécuritaire encore fragile d’un Etat post-insurrection, qui peut inquiéter de potentiels investisseurs. Contre une peur éventuelle, il a affiché sa ferme détermination et celle de son peuple à renouer avec une démocratie plus mature, où vont régner la justice et la prospérité partagée. Il a présenté l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 contre la volonté d’instaurer un pouvoir à vie au Burkina Faso et la résistance héroïque du peuple contre le coup d’Etat de septembre 2015, comme la matérialisation de cet attachement aux valeurs républicaines. A ce sujet, il a également marqué sa disponibilité à accueillir une rencontre de haut niveau relative à la démocratie et à la bonne gouvernance. Le besoin de réconciliation, afin de permettre à l’ensemble des filles et fils du pays de se donner la main pour bâtir ensemble la patrie, a été clairement reconnu par le chef de l’Etat. Toutefois, a-t-il souligné, il faut solder, du point de vue de la vérité et de la justice, ce passif de crimes économiques et de sang, avant d’aller à une réconciliation véritable. Les forces du mal qui cherchent à terroriser les Burkinabè et leurs amis, ne sauraient vaincre, a-t-il assuré, parlant du terrorisme. « Avec les pays membres du G5 Sahel, nous sommes engagés à mener une lutte sans merci contre ce fléau mondial », a dit le président burkinabè. Il a aussi évoqué les actions entreprises par le gouvernement pour réduire les vulnérabilités structurelles du Sahel, dans l’espoir de couper le mal à la racine. Enfin, à son analyse, le règne de la tolérance et de la coexistence pacifique entre les différentes communautés religieuses et ethniques, sont des gages d’une stabilité et d’une sécurité des investissements. Une fois la panoplie d’arguments avancés, appuyé par un film sur les opportunités d’affaires au Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a invité les Américains à venir découvrir un peuple de résilience, courage, sérieux et travailleur, qui mérite la confiance des partenaires. Propos corroborés par le vice-président chargé de la recherche et responsable du Centre Afrique de Conseil de l’Atlantique Dr. J. Peter Pham. Celui-ci a estimé que Burkina Faso est un pays ouest africain crédible, qui mérite d’être accompagné pour relever ses défis politiques, économiques et sécuritaires.

Koumia Alassane KARAMA
Envoyé special à New York
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