Le ministre de la Santé, Adama Traoré, a procédé le jeudi 20 septembre 2012 à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord, au lancement officiel du programme de santé maternelle et néonatale, dénommé H4+CIDA en présence des représentants des agences du système des Nations unies.
Prévu pour durer trois ans, le programme H4+/CIDA lancé par le ministre Adama Traoré vise à appuyer les programmes d’amélioration de la santé des femmes et des enfants dans les régions du Nord et du Centre-Nord. Financé par le gouvernement canadien à hauteur de 3 milliards 500 millions de francs CFA, ce programme permettra de renforcer les capacités du ministère de la Santé, en vue d’améliorer de façon significative, la couverture des interventions à gain rapide pour la santé des femmes et des enfants.
Saluant l’engagement du peuple canadien à soutenir les pays dans les efforts pour enrayer le spectre de la mortalité maternelle et infantile, Dr Djamila Cabral, représentante de l’OMS, au regard du dynamisme déjà exprimé par les acteurs et des actions déjà mises en œuvre, s’est dit ne pas douter de l’impact réel que ce programme produira sur l’amélioration de la santé maternelle et infantile au Burkina Faso.
Pour le ministre de la Santé, ce financement canadien permettra au Burkina Faso de renforcer les actions déjà en cours ayant un impact sur la santé de la mère et de l’enfant à travers le renforcement de la formation de base et la formation continue du personnel de santé, le renforcement du système d’information sanitaire et celui des capacités de planification, de gestion, de suivi et d’évaluation des programmes de santé maternelle et néonatale.
Au niveau opérationnel, il s’agit de compléter le paquet d’interventions actuellement en place dans les régions du Centre-Nord et du Nord pour assurer la continuité des soins pour la mère, l’enfant, le jeune et l’adolescent, tant dans les formations sanitaires que dans la communauté.
« La réussite de ce projet dépendra de votre niveau d’engagement », a lancé le ministre de la Santé. Il les a ainsi invités à s’engager réellement pour que les communautés s’approprient ce projet. Selon les résultats provisoires de l’EDS, le Burkina Faso enregistre 431 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes. Quant au taux de mortalité infanto-juvénile, il est de 129 pour 1000 naissances vivantes. Une situation malheureuse aggravée selon le ministre de la Santé, par des attitudes, des pratiques et des comportements nuisibles à la santé comme les grossesses précoces, trop nombreuses et trop rapprochées ou encore les grossesses non désirées aboutissant souvent à des avortements clandestins.
Le programme H4+/CIDA qui s’inscrit dans la logique des OMD 4 et 5 a obtenu l’adhésion des agences du système des Nations unies, tels que l’UNICEF, l’UNFPA, l’ONUSIDA, la Banque mondiale et l’OMS. Il est mis en œuvre dans cinq pays que sont la Sierra-Léone, la République Démocratique du Congo, la Zambie, le Zimbabwe et le Burkina Faso.