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An II du putsch manque : entre hommage et soif de justice
Publié le lundi 18 septembre 2017  |  L`Observateur Paalga
18e
© aOuaga.com par A.O
18e anniversaire de l`assassinat de Norbert Zongo : sit-in silencieux contre l`absence de justice
Mardi 13 décembre 2016. Ouagadougou. Un ensemble d`organisations professionnelles des médias et de la société civile a organisé un sit-in silencieux de 13 mn à partir de 15h devant le palais de justice pour protester contre l`absence de justice dans le traitement du dossier Norbert Zongo à l`occasion du 18e anniversaire de l`assassinat de ce journaliste et de trois de ses compagnons




A la mémoire des victimes du coup d’Etat manqué, une cérémonie de recueillement suivie d’un dépôt de gerbes de fleurs a réuni, le 16 septembre 2017 au cimetière municipal de Gounghin, parents de victimes et autorités. Les parents des victimes attendent toujours que justice soit rendue.

C’est après un orage qui a fait place à une fine pluie qu’anonymes, parents de victimes et autorités se sont retrouvés à demi trempés au cimetière municipal de Gounghin pour rendre hommage aux victimes, comme si le ciel pleurait lui aussi ceux tombés sous les balles assassines des éléments de l’ex-RSP.

Au premier rang avec le Premier ministre, le président de l’Assemblée nationale, Alassane Sakandé, le Haut Représentant du chef de l’Etat, Chériff Sy, et des responsables des Forces armées nationales ont tous marché au rythme de la fanfare nationale, littéralement mouillée. Deux hommes de tenue après ce moment de concentration avancent en direction du carré des martyrs où des fleurs sont déposées soigneusement.

«Cette cérémonie commémorative est une occasion pour nous tous de nous remémorer et de saluer la mémoire de ceux qui sont tombés sur le champ d’honneur il y a deux ans», a indiqué M. Thiéba, après le rituel du dépôt des gerbes de fleurs. C’est pourquoi il convient de saluer le sacrifice suprême consenti par ces personnes», a-t-il fait remarquer avant d’ajouter que nous devons faire confiance à la justice, qui doit être rendue selon les règles du droit. «La réconciliation oui, mais après que justice a été rendue.»

Et de poursuivre en expliquant qu’«avec ce sang versé, plus jamais le peuple burkinabè ne devrait connaître de forfaiture et de tentative de coup d’Etat, car le monde entier a compris que notre peuple est viscéralement attaché à la démocratie, à la liberté et au progrès».

Au dire du président des parents des victimes du coup d’Etat manqué, Aboubacar Yelnogo, après 2 ans de longue attente, ils s’en remettent à la justice qui va reprendre bientôt du service.

A l’occasion du 2e anniversaire de la résistance au coup d’Etat, une série d’activités, dont le nettoyage du carré des martyrs, des prières et des offices religieux, ont été organisées du 15 au 17 septembre. Outre la cérémonie de recueillement sur les tombes, une conférence publique sur ‘’la résistance au coup d’Etat’’ a été donnée en collaboration avec des organisations de la société civile samedi 16 septembre à Ouaga.

Le coup d’Etat manqué du 15 septembre 2015 a été perpétré par le défunt Régiment de sécurité présidentielle (RSP), avec à sa tête le général Gilbert Diendéré, qui s’était proclamé président du Conseil national pour la démocratie (CND). Le putsch avait occasionné une quinzaine de morts et beaucoup de blessés.


La justice se fait attendre



La célébration de ce 2e anniversaire du coup d’Etat manqué intervient alors que des associations des parents de martyrs réclament justice pour leurs proches tués lors de ce coup d’Etat. Dans le cadre des enquêtes, une centaine de personnes, militaires comme civils, avaient été interpellées. Le dossier est entre les mains des magistrats instructeurs du tribunal militaire. La conduite de l’instruction a été marquée par de nombreuses libérations provisoires et, récemment, des non-lieux pour certains prévenus. L’impatience des victimes et de leurs parents de voir les auteurs du coup de force jugés demeure grande.

L’instruction est pratiquement bouclée. Le 14 septembre, les différentes parties étaient devant la chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire. Il s’agissait de l’examen de l’appel interjeté par les avocats de la défense au sujet de l’ordonnance de non-lieu, de non-lieu partiel, de requalification et de transmission de pièces au président de la chambre de contrôle de l’instruction.

L’audience a été renvoyée pour des notifications qui n’ont pas respecté les prescriptions légales et pour la saisine du Conseil constitutionnel afin que les sages vérifient la constitutionnalité de l’article 99, alinéa 9, du Code de justice militaire qui limite à 3 cas le droit de recours du prévenu. La décision des grands juges est attendue dans un délai d’un mois.


W. Harold Alex Kaboré
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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