Le nouveau président de l’Assemblée nationale (AN), Alassane Bala Sakandé, a reçu en audience, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) burkinabè, Zéphirin Diabré le vendredi 15 septembre 2017 à Ouagadougou.
C’est en qualité de chef de l’opposition politique burkinabè que Zéphirin Diabré a été reçu par le président de l’Assemblée nationale. « Je suis venu lui présenter mes félicitations les plus chaleureuses et les plus sincères, suite à son élection à la tête de l’institution », a-t-il confié à sa sortie d’audience. Il s’agit, a-t-il poursuivi, d’un devoir républicain au regard de la coopération qui existe entre le CFOP et l’Assemblée nationale. Zéphirin Diabré dit avoir également encouragé Bala Sankandé et lui a formulé ses veux de succès éclatant.
A l’occasion de l’élection du président du parlement burkinabè, l’opposition n’a pas présenté de candidat. Pour le CFOP, l’opposition a estimé que les circonstances faisaient qu’il n’y avait pas d’opportunité à ouvrir un débat électoral et qu’il fallait laisser le parti au pouvoir assurer la continuité de la charge. « Cela montre une certaine disposition d’esprit, mais cela étant, nous sommes dans l’opposition. Au-delà de cet événement ponctuel, chacun continuera de jouer son rôle dans le respect des lois et règlements de la République et l’esprit républicain », a-t-il nuancé.
En termes d’attentes, Zéphirin Diabré renvoie le nouveau PAN aux missions de l’Assemblée nationale qui sont de voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action gouvernementale. Il attend donc que Bala Sakandé trouve une dynamique interne de travail entre opposition et majorité de sorte à préserver l’intérêt supérieur du pays. Quant aux « incompréhensions » qui ont existé entre l’opposition et le défunt président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, le patron de l’opposition burkinabè rappelle que chacun était dans son bon rôle. « Vous avez été témoin de l’hommage que je lui ai rendu où j’ai reconnu ses mérites parce que nous étions opposés mais pas ennemis », a-t-il dit.
Zéphirin Diabré, se souvient qu’ils se sont connus à l’Organisation pour la démocratie et le progrès-Mouvement des travailleurs (ODP/MT) et ont tous été des accompagnateurs de Blaise Compaoré dans ses multiples gouvernements. « C’est vrai qu’après, nos chemins se sont séparés parce que la politique c’est que chacun défend ses idées et convictions avec une certaine véhémence », a-t-il conclu.
Jean-Marie TOE