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EPE : un taux d’autofinancement global de 31,58% en 2016
Publié le vendredi 15 septembre 2017  |  Sidwaya




La 18e session ordinaire de l’Assemblée générale des Etablissements publics de l’Etat (AG/EPE) se tient les 14 et 15 septembre 2017 à Ouagadougou sous le thème : « Les Etablissements publics de l’Etat : quelle contribution à la mise en place du Plan national de développement économique et social (PNDES) ? ». Les travaux seront consacrés à l’examen des rapports de gestion des conseils d’administration, des rapports d’activités et des états financiers de l’exercice 2016 de 76 EPE, de 12 Fonds nationaux et aussi à l’audition de 11 rapports d’explication.

Les Etablissements publics de l’Etat (EPE), au cours de leur exercice 2016, montrent une situation d’ensemble satisfaisante. C’est le constat qui s’est dégagé au début des travaux de la 18e session ordinaire de l’Assemblée générale des EPE qui se tient les 14 et 15 septembre 2017 à Ouagadougou. Du rapport du secrétariat de l’AG/EPE présenté par le secrétaire général du ministère en charge des finances, le Dr Abel Seglaro Somé, il ressort que les 76 EPE qui ont déposé leurs états financiers, hormis les Fonds nationaux, ont été classés en cinq secteurs d’activités que sont la santé (17 EPE), l’hydraulique, le développement rural et la foresterie (04), l’éducation, l’enseignement et la formation professionnelle (31), les prestations de services (19) et, la communication et la culture (05). A l’entendre, l’analyse synthétique de la situation financière de ces 76 EPE (exercice 2016), s’articule autour des recettes, des dépenses et des indicateurs de gestion. En termes de recettes, le montant total (y compris les subventions) s’élève à 182,942 milliards de F CFA contre 171,244 milliards de F CFA en 2015, soit une progression de 6,83%. Quant aux dépenses, elles se chiffrent à 139,955 milliards de F CFA, en régression de 6,26% par rapport à l’année 2015 (149,298 milliards de F CFA). Au titre des indicateurs de performance 2016, au total, 14 EPE ont un taux de couverture de dépenses par les ressources se situant en-dessous de la normale, contre 23 en 2015, a confié Dr Somé.

66,96% du poids total des dettes portés par le FDE

Il a poursuivi que pour le taux d’autofinancement, le ratio est obtenu par le rapport « recettes propres recouvrées sur dépenses de fonctionnement ». « D’une manière générale, le taux d’autofinancement global a enregistré une hausse passant de 26,60% en 2015 à 31,58% en 2016 », a-t-il révélé. Des variations sont cependant perceptibles selon les secteurs. A titre d’exemple, dans le secteur de la santé en 2016, ce taux varie entre 1,15% pour le CNTS et 97,33% pour le LNSP. Dans le secteur de prestations de services, l’ONASER est la plus performante avec 209,85% alors que le Fonds de développement de l’électricité (FDE) tient la queue du secteur avec seulement 2,23%. Pour ce qui est du secteur, de la communication et de la culture, le taux le plus élevé (64,87%) a été réalisé par la RTB, suivi des Editions Sidwaya (53,04%). Le FESPACO boucle la liste avec 2,57%, d’autofinancement. A la clôture de l’exercice 2016, l’analyse de la situation des dettes fait ressortir un total de 46,912 milliards de F CFA en baisse de 10,20% par rapport à l’exercice 2015 où il était de 52,243 milliards de FCFA. Cette dette est essentiellement portée par le FDE qui supporte à lui seul 66,96% du poids total. L’effectif du personnel pour l’ensemble des EPE en 2016 qui se situe à 13 794 agents, a régressé de 4,02% par rapport à 2015 où il était de 14 371. La masse salariale correspondante est de 47,752 milliards FCFA contre 44,912 milliards de FCFA en 2015. Malgré ces performances, les EPE enregistrent des insuffisances et difficultés dans leur fonctionnement et leur gestion. Aux procédures de passation de marchés publics, s’ajoutent des difficultés spécifiques propres à chaque secteur comme l’insuffisance de la maintenance préventive des équipements biomédicaux, la rupture de molécules pharmaceutiques au niveau de l’officine de vente MEG liée aux ruptures à la CAMEG et l’absence de banque de sang dans le secteur de la santé, par exemple.

Eviter la mauvaise gestion

La 18e session ordinaire de l’AG des EPE se tient sous le thème de la contribution des EPE à la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES). Pour le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, la mise en place de ce programme présidentiel présage des perspectives économiques favorables pour l’année 2017 et les années à venir. Mais le développement du Burkina Faso, a estimé le chef du gouvernement, ne pourra être une réalité sans la contribution des EPE qui sont des acteurs incontournables dans la mise en œuvre de la politique gouvernementale. Pour ce faire, a-t-il dit, la gouvernance des EPE doit reposer sur l’éthique de la responsabilité, le respect du bien public, la qualité du service public et la stricte observation des principes de bonne gestion financière. En dépit des progrès accomplis dans l’amélioration de la qualité des services rendus aux usagers relevé dans le rapport de l’exercice 2016 des EPE, le Premier ministre a notifié que des millions de personnes n’ont toujours pas le minimum pour vivre et plus de 40% de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Tout en les félicitant, il les a exhortés à persévérer dans la dynamique pour améliorer substantiellement la gouvernance des EPE et la qualité du service public.

Jean-Marie TOE
& Sala COMPAORE
(stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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