La commune rurale de Fô est la localité qui nous a ouvert ses portes cette semaine. Découvrons cette commune avec ses réalités.
La commune rurale de Fô est à 460 kilomètres de la capitale, Ouagadougou et à 100 kilomètres de Bobo-Dioulasso. La commune de Fô est limitée au Nord par celle de Koundougou et au sud par la commune de Faramana. Elle est limitée à l’Est par la province des Banwa et à l’Ouest par celle du Kénédougou. Elle compte 20.630 habitants pour une superficie de 401km2. La commune de Fô est composée de 13 villages avec 26 conseillers municipaux. Kassoum Sanou, juriste de profession, est le maire de la commune. Il est à son premier mandat. Pour réussir sa mission, il a établi un Plan communal de développement (PCD) qu’il souhaite élaborer en suivant un Plan annuel d’investissement communal (PAIC).
Ressources de développement
La commune de Fô compte sur les fonds transférés de l’Etat et le soutien des partenaires pour fonctionner. Au nombre des partenaires, il y a l’Agence régionale de développement (ARD), l’Organisation chrétienne pour le développement (OCADES), le Programme national de gestion des terroirs (PNGT)… Outre ces ressources, la commune a d’autres propres à elle. Ce sont les taxes locales pour l’enlèvement des agrégats que sont le sable et le quartz. Ces agrégats nécessitent des taxes par camionneur et ceux qui exploitent le site, payent également des taxes à la commune. Il y a les impôts qui constituent une ressource importante pour la commune de Fô. « Nous avons mené une sensibilisation de proximité pour faire comprendre à la population le sens des taxes et des impôts. Cette sensibilisation fait que nous n’avons pas besoin de mettre la police à leur trousse pour le payement des taxes et impôts », a rassuré le maire. Il va continuer en précisant que, « A l’heure où je vous parle, nous sommes déjà à près de 70 % des prévisions. A cette allure nous ferons sans doute 100 % d’ici la fin de l’année », a conclu le maire. Malgré ces potentialités naturelles, la commune de Fô a des difficultés pour satisfaire certaines attentes de la population.
Les difficultés
L’actuel conseil municipal de Fô a comme difficulté première, la situation dont il a hérité. Pour le maire, son équipe succède à une équipe qui n’a pas fonctionné comme il se devait. « La preuve en est que, quand le contrôle de l’Etat est passé, le diagnostique était vraiment alarmant pour ce qui est du fonctionnement du conseil précédent. C’e qui veut dire qu’il fallait répartir à Néant », s’est alarmé le maire. La seconde difficulté est relative à l’exécution des marchés. Des marchés attribués à des entrepreneurs n’ont pas été exécutés malgré la prolongation des délais. « Jusqu’à l’heure où je vous parle, beaucoup de marchés inachevés restent à achever », a témoigné le maire. Toujours selon le maire, cette situation donne l’impression d’avoir de l’argent dans les caisses, alors que ce sont des marchés qui restent à achever. Tant que lesdits marchés ne seront pas exécutés, naturellement avoir d’autres demeure difficile. Une difficulté non moins importante, est l’incivisme fiscal qui n’est pas entièrement résolu. « Le conseil précédent n’a rien fait en ce sens pour nous faciliter la tâche », a reconnu le maire.
Au président du Faso
Si j’ai l’occasion de me retrouver devant le président du Faso pour lui soumettre une doléance, elle va s’articuler autour des deux points majeurs proposés dans ma feuille de route le jour de mon investiture. La première préoccupation est le lotissement du village de Fô. Sur l’axe Bobo - Faramana, le village de Fô est le seul qui reste sans être loti. Tant qu’on ne le lotit pas, les investisseurs seront hésitants. Car dans la situation actuelle, il y a l’insécurité foncière. Tous les partenaires qui souhaitent investir dans le chef-lieu de la commune, préfèrent être sur un terrain loti. Le non-lotissement de la capitale de notre commune est un frein au développement local. Le deuxième problème est la construction du marché de Fô. Un de nos soucis majeurs est d’avoir un marché moderne, digne du nom d’une capitale de commune. Vraiment ces deux préoccupations nous tiennent à cœur. Du reste, je dirai que le premier responsable de ce pays est un fils de Fô, pour avoir résidé pratiquement deux ans dans ce village après la dernière guerre entre le Burkina et le Mali. A l’époque, j’étais à l’école primaire. Pour finir, je dirai que nous sommes en route pour demander son soutien afin de résoudre certaines préoccupations de la commune ».