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Le risque de pollution de l’eau de l’ONEA est «très élevé» à Kongoussi (Autorité)
Publié le mercredi 13 septembre 2017  |  AIB
Fourniture
© aOuaga.com par Séni Dabo
Fourniture d`eau à Ouaga : la distribution alternée en marche
Mercredi 4 mai 2016. Ouagadougou. L`Office national de l`eau et de l`assainissement (ONEA) a animé une conférence de presse sur la distribution alternée d`eau dans la capitale burkinabè




Kongoussi - Le Directeur provincial de l'Environnement du Bam Emmanuel Dabiré a indiqué mardi, que le risque de pollution de l’eau de l’ONEA est «très élevé» à Kongoussi, à cause notamment de l'utilisation anarchique des pesticides non homologués dans le lit du lac Bam.

«À Kongoussi, l'ONEA (Office national de l’eau et de l’assainissement) utilise des forages réalisés aux abords du lac Bam. Ce lac est connu pour la forte production maraîchère qui l'entoure. Et quand on sait que les producteurs utilisent des pesticides non autorisés au Burkina, vous comprenez aisément que le risque de pollution est très élevé surtout à Kongoussi», a affirmé Emmanuel Dabiré.

«Je ne dis pas que l'eau de l'ONEA est souillée mais la quantité de calcaire de cette eau étant déjà élevée. Avec encore la pollution, c'est vraiment dangereux pour les populations», a nuancé le Directeur provincial de l'Environnement du Bam

L’inspecteur des Eaux et Forêts s'exprimait ce mardi, lors de la deuxième session du cadre de concertation provinciale du Bam.

Il a insisté que les pesticides peuvent polluer la nappe phréatique quel qu'en soit la profondeur.

Le Directeur provincial a ajouté que la situation de pollution des eaux du lac Bam a impacté l'économie locale.

«Des producteurs de haricots verts ont des difficultés d'écoulement de leurs produits en Europe parce que certains prélèvements détectent des souillures de pesticides non homologués», a-t-il expliqué.

L'intervention du premier responsable de l'environnement du Bam a interpellé les participants qui se posent déjà des questions sur l'avenir de la future génération si des mesures urgentes ne sont pas prises.

«Avec ce qui a été développé par le Directeur de l'environnement, je conclus que nous sommes tous morts», a réagi Aly Sawadogo qui demande à l'État d'agir.


ar/lz/ik/ata
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