Le film burkinabé "Frontières" au Festival du cinéma de Khouribga (Maroc)

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Publié le mardi 12 septembre 2017 | Maghreb Agence Press

© Ambassade par D.R
8e édition du Festival du cinéma mondial d’Amsterdam : «Frontières» brise les barrières et conquiert les Pays-Bas
«Frontières», le dernier film de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré, a été projeté le jeudi 19 août 2017 au ciné Rialto d’Amsterdam à l’occasion de la 8e édition du «World cinema Amsterdam», le festival du cinéma mondial de la cité qui se déroule du 17 au 26 août prochain

Le film burkinabé "Frontières" au Festival du cinéma de Khouribga (Maroc)
Khouribga,10/09/2017 (MAP) - Le film burkinabé "Frontières", de sa réalisatrice Apolline Traoré, projeté dimanche soir dans le cadre de la compétition officielle de la 20ème édition du Festival du cinéma africain de Khouribga (FCAK) (9-16 septembre), a touché une corde sensible en approchant le grand public des difficultés et des obstacles que rencontre l’Africain au moment d'effectuer un simple voyage dans le continent noir.
Ce long métrage de 90 minutes raconte l’histoire de quatre femmes qui se rencontrent dans un bus sur le trajet Dakar-Bamako-Cotonou via Ouagadougou jusqu’à Lagos.
Un parcours de combattant vu le grand danger que suppose le fait de traverser les frontières d'un pays à l'autre en Afrique, surtout pour une femme qui se trouve exposée à tout type d’agressions, notamment le viol dont justement l’une des voyageuses sera victime.
Lors de ce voyage de sept jours, la réalisatrice a braqué ses projecteurs sur le problème du trafic qui s’active de plus en plus sur les frontières et sur l’instabilité et l’insécurité qui règnent en Afrique, comme on le voit à la fin du film lorsqu’un groupe armé va attaquer le bus, tuant avec sang-froid l’une des quatre femmes.
Dans une déclaration à la MAP, Apolline Traoré a souligné que la réalisation de ce film, qui appelle à l'intégration africaine, n'était pas facile car l'équipe de production et les acteurs ont dû traverser 5 pays de l’Afrique de l’Ouest, relevant que ce long métrage est une belle illustration de la solidarité entre les femmes qui se battent chaque jour dans des circonstances dangereuses pour subvenir à leurs besoins.
Sur le choix de donner la parole aux femmes dans son film, la réalisatrice a estimé que celles-ci demeurent la catégorie la plus vulnérable sur les routes africaines.

Née en 1976 à Ouagadougou, Apolline Traoré a décroché sa licence en Art Média au Emerson Collége à Boston (USA) en 1998. Elle réalise sa première longue fiction "sous la clarté de la lune" en 2007 et enchaîne avec "Moi Zaphira" en 2013.
La compétition officielle de cette 20ème édition connait la participation de 14 films, qui seront en lice pour remporter le grand prix "Ousmane Sembène".
Il s’agit de "Children of Mountain" de la réalisatrice ghanéenne Priscilla Anany, de "Félicité" du réalisateur sénégalais Alain Gomis, de "Frontières" de la burkinabé Apolline Traoré, de "Good luck Algeria" de l’Algérien Farid Bentoumi, de "Hedi, un vent de liberté" du Tunisien Mohamed Ben Attia, d'"Un jour pour les femmes" de l'Egyptienne Kamla Abou Dikra, et de "Kalushi" du Sud-africain Mandela Walter.
Sont en lice également "Organisation incontrôlable" du Béninois Arnold Aganssi, "Solim" du Togolais Steven Af, "L'orage africain" du Béninois Sylvestre Amoussou, "Le belge noir" du Rwandais Jean-Luc Habyarimana, "Le train de sel et de sucre" de la Mozambicaine LicinioAzevedo, "Wùlu" du Malien Daouda Coulibaly, et "Hayat" du Marocain Raouf Sebbahi.

Maghreb Agence Press

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