Le Prix Orange de l’entrepreneur social a pour but de promouvoir l’innovation sociale en faveur du développement grâce aux Technologies de l’information et de la communication (TIC). Ce prix a été lancé au Burkina Faso pour la première fois en avril dernier. Les trois représentants du «pays des hommes intègres» ont été désignés ce mercredi 6 septembre 2017 par le jury national présidé par Damo Justin Baro, ancien gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et Président du conseil d’administration de la banque UBA Burkina. Ils ont été récompensés, en attendant de faire face au jury international en Afrique du Sud.
Ce concours, initié par Orange, est à sa 7e édition. Il récompense les meilleurs projets d'entreprises innovantes et responsables en Afrique et au Moyen-Orient. Par ce prix, Orange entend être le partenaire incontournable des startups en Afrique et au Moyen-Orient. Ce projet s’intègre donc à la fois dans la stratégie d’innovation et dans la politique de responsabilité sociale d’entreprise.
La compétition national se déroule en deux temps: les projets participent d'abord à une compétition nationale. Les trois meilleurs de chaque pays font ensuite face à un jury international. Les gagnants au plan international, en plus de l’accompagnement personnalisé à distance par des experts d’Orange, obtiendront des prix en numéraire. Le 1er grand prix est de 25.000€, le 2e grand prix de 15.000€ et le 3e grand prix de 10.000€.
La compétition nationale lancée le 1er avril 2017, la compétition a connu, selon Ben Cheick HAIDARA, directeur général d'Orange Burkina Faso, un engouement manifeste dans tout le pays. En tout, 117 dossiers ont été reçus par Orange Burkina, ce qui classe le pays à la 3è place en termes de dossiers reçus. Le Burkina se classe également en première position en termes de nombre de visites sur le site d’Orange Burkina.
La compétition nationale s’est déroulée en trois phases, à savoir les inscriptions, le vote en ligne et les évaluations par un comité de lecture. Ce 6 septembre, les 15 présélectionnés ont défendu leurs projets devant un jury composés d’éminentes personnalités très averties des questions de TIC et de gouvernance d’entreprises.
Sur les 15, les trois projets d’entreprises technologiques et sociales les plus innovantes ont été retenues et récompensés par Orange Burkina. Il s’agit du projet MyStudentWeek (classé 1er), du projet VOLTATIC (classé 2è) et le projet de renforcement des capacités technique et opérationnelle des acteurs de la chaine de valeur niébé par le biais d’une application mobile Kobenga (3è).
En attendant la phase internationale dont l’épilogue aura lieu le 8 novembre prochain au Cap, en Afrique du Sud, Ouelgo Abdul Aziz du projet MyStudentWeek repart avec une connexion internet de 1 Go /mois/12 mois plus 1 500 000 FCFA et un équipement Flybox. Dominique Bonkoungou du projet VOLTATIC repart avec une connexion internet de 1 Go/mois/3 mois plus 1.000.000 FCFA et Idrissa NACAMBO représenté par Kassoum NACAMBO du projet Kobenga avec une connexion internet de 1 Go/mois/6 mois plus 500.000 FCFA.
Selon Ben Cheick HAIDARA, ce projet répond à la promesse d’Orange de soutenir le développement économique et social du Burkina Faso à travers l’utilisation des TICs. « La particularité de ce projet réside dans l’utilisation des TICs et son impact social qui est destiné à créer des emplois, donc des revenus pour les couches sociales défavorisées ou à fort potentiel, notamment les jeunes et les femmes», soutient M. HAIDARA. Ce prix, Orange entend le pérenniser. Il veut aussi encourager les incubateurs et travailler à l’accélération du développement des startups.
Persuadé qu’on ne sortira des sentiers battus que par nos propres idées et nos propres trouvailles, Damo Justin Baro estime que les différents projets des candidats retenus sont de belle facture. Toutefois, l’ancien Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest déplore le fait que les candidats n’aient pas le réflexe de la recherche.
Du reste, M. Baro estime que ces différents projets faciliteront la production et la consommation. «Les projets auront un impact positif sur l’environnement, sur la qualité des produits et cela ne peut que nous permettre de faire un bond qualitatif par rapport à l’évolution de la gestion de l’économie burkinabè et de booster la croissance parce que ce sont des projets qui sont porteur de croissance», a confié M. Baro.
Quant aux récipiendaires, ils sont tous unanimes que ce prix d’Orange est un élément qui les galvanise davantage dans leurs entreprises. Ils entendent retourner dans leurs différents « laboratoires » afin de défendre valablement le Burkina Faso le 8 novembre prochain en Afrique du Sud.