Voici la réaction de certains groupes parlementaires à l’issue de l’élection de Alassane Bala Sakandé au perchoir de l’Assemblée nationale ce 8 septembre 2017. Le nouveau président a été élu avec une large majorité de 104 députés sur 127, 19 abstentions, 2 nuls et 2 contres.
Juliette Bonkoungou, présidente du groupe parlementaire CDP: « je ne vous dirai pas quelle a été notre consigne de vote »
« Il est question de la gestion de l’Assemblée nationale les 3 ans à venir. Nous n’avons pas jugé nécessaire de présenter un candidat car pour nous il s’agit d’une continuité du mandat du défunt président Salifou Diallo. Vous avez vu le score c’est à vous de juger quelle a été la consigne du groupe parlementaire CDP. Je ne vais pas vous la dire car le vote est secret. »
Daouda Simboro, président du groupe parlementaire UPC: « Notre Consigne a été l’abstention »
« … En février, nous avons fait un mémorandum qui permettait de constater que beaucoup de chose attendaient d’être mises en chantier et qui n’étaient pas réalisées convenablement. Ça a touché tous les compartiments de la vie socio-économico-politique du pays. Aujourd’hui, une candidature de l’opposition je ne vois pas quelle portée cela aurait eue, est ce que cette candidature aurait influencé la note je ne sais rien. Mais, il ne fallait pas ajouter une crise parlementaire à la crise sociale que l’on connaît déjà.
Peut-être avec le score qui est affiché on peut penser qu’une bonne partie de l’opposition qui compte normalement plus d’une cinquantaine de député a peut-être fait une compromission. Mais je ne pense pas que ça soit une compromission. Même avant ce vote il y a eu d’autres votes au temps du défunt président où l’opposition a voté pour certaines lois. Donc l’opposition ne vote pas systématiquement contre. Même si le score peut donner à interpréter, rassurerai vous, moi je suis le président du groupe parlementaire UPC, et notre consigne lors de notre réunion directoire est de voter l’abstention. »
Rokia Rouamba, Groupe parlementaire Burkindlim: « De prime à bord nous avons confiance »
« Le MPP a toujours voulu mettre en avance les compétences de la jeunesse. Vous savez que si vous ne donnez pas l’occasion de à quelqu’un de faire ses preuves, vous ne pouvez pas le juger. De prime à bord nous avons confiance et c’est de façon unie que nous allons l’accompagner. Il ne sera pas seul, on sait qu’il n’a pas la personnalité ni le charisme de Salifou Diallo mais il a sa personnalité à lui, il a le charisme à lui, qui vont lui permettre de mener à bien son mandat. Il va sortir quelque chose de bien d’autant plus que Salif a déjà tracé les sillons, ajouté à lui ses nouvelles idées nous pensons tout ira bien. »
Bissiri Sirima, MPP: « vous avez vu le score je pense qu’il s’en sortira »
« Nous lui faisons confiance et sommes prêts à l’accompagner. Tout était déjà planifier et c’est une continuité des actions du défunt candidat. C’est un défi et avec l’aide de tous, vous avez vu le score je pense qu’il s’en sortira. »
Alexandre SANKARA, Groupe parlementaire Burkindlim: Le défi du nouveau président sera de faire de l’Assemblée nationale une véritable institution au service du développement et non une caisse de résonance. »
« Cette élection est une fierté car les députés ont porté un jeune à la tête de l’institution. C’est un message fort que nous avons voulu donner à la jeunesse (…) le futur sera meilleur pour elle. Le défi du nouveau président sera de rassembler les députés, de faire prévaloir le consensus et surtout de faire de l’Assemblée nationale une véritable institution au service du développement et non une caisse de résonance. »
Propos recueillis par A.D.C et A.S