La mission de contrôle de la Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD) était sur le site du barrage de la commune rurale de Ziou, dans la région du Centre-sud, le mercredi 17 juillet 2013. Le but de cette visite est, d’une part, de satisfaire une obligation statutaire et d’autre part, de constater l’état d’avancement des travaux des aménagements. C’est le chef de projet d’Aménagement hydro-agricole, Autorité du Liptako Gourma phase III extension (AHA/ALG III E), Patrice Guissou, qui a dirigé la mission de visite.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 3 extension du projet Aménagement hydro-agricole, Autorité du Liptako Gourma (AHA/ALG III E), une délégation de la Banque ouest-africaine pour le développement (BOAD), conduite par son représentant au Burkina Faso, Hugues Messan Edorh, et du chef de projet, d’Aménagement hydro-agricole, Autorité du Liptako Gourma phase III extension (AHA/ALG III E), Patrice Guissou, ont effectué une mission de contrôle sur le site du barrage de Ziou. Cette supervision est une « obligation statuaire qui veut que nous visitions tous les projets financés par la BOAD, pour le compte des Etats ou du privé, au moins une fois par an », a expliqué le représentant la BOAD-Burkina. L’état d’avancement des travaux, les difficultés rencontrées et la mise en œuvre effective des plans de travaux ont été les centres d’intérêt de la visite.
Les travaux d’aménagement du barrage de Ziou ont été réalisés à moitié
A Ziou, le directeur de l’entreprise ECR-BTP-Ingénierie (Bâtiments, travaux publics et Ingénierie), Karim Démé, qui assure l’aménagement du barrage et du périmètre irrigué, estime à 50% le taux d’exécution global des travaux. Au niveau du périmètre irrigué, l’avancement des travaux est estimé à 15% contre 65% sur le site du barrage. Selon ses explications, le barrage hydro-agricole est bâti sur une superficie de 400 ha et un périmètre d’environ 40 ha sera aménagé pour les productions agricoles. Les eaux du barrage seront canalisées par une digue de 1km de long, pour une hauteur de 6 m, en phase finale. Pour permettre l’écoulement des eaux vers le périmètre aménagé, un déversoir de 65 cm est en construction. A terme, le barrage pourrait contenir 2 millions 100 mille m3 d’eau. Aussi, la construction des infrastructures de l’espace vide du projet, composées d’un laboratoire, de bureaux, d’un magasin et des latrines est-elle terminée. Selon le chef de projet, Patrice Guissou, « le barrage retiendra ses premières eaux à partir du mois de mars 2014 et la production pourrait commencer à partir du mois de juillet 2014 ».
« L’entreprise livrera les infrastructures dans les délais»
Malgré les difficultés que l’entreprise a rencontrées telles que les inondations du chantier, suite aux pluies, et les pannes fréquentes au niveau du matériel, l’évolution normale des travaux n’a pas été empâtée. Karim Démé assure que son « entreprise pourra livrer les infrastructures à la date du 14 février 2014(ndlr : date du délai de livraison) ». Toute chose qui réjouit Hugues Messan Edorh, qui dit être « totalement satisfait au regard du niveau d’avancement des travaux ». Par ailleurs, l’aménagement de ce barrage hydro-agricole a causé le déménagement de « 3 à 4 concessions dont les locataires n’ont pas été dédommagés, parce que non prévu dans le projet », a expliqué le chef de projet. Dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, la BOAD a contribué au financement à hauteur de 1 milliard 500 millions de FCFA pour l’aménagement du barrage, du périmètre et des ouvrages connexes, a expliqué le représentant de la banque. Pour le chef de projet (AHA/ALG III E), Patrice Guissou, « l’étude a été financée à 100% par le budget de l’Etat et les travaux sont financés à 91% par la BOAD et à 9% par l’Etat ». Les travaux sur le barrage hydro-agricole de Ziou ont commencé le 15 novembre 2012, pour un délai d’exécution qui court jusqu’au 14 février 2014, soit 12 mois hors mis le délai de suspension qui est de 76 jours et qui débute le 1er août pour s’étendre jusqu’au 15 octobre 2013. 65% du délai contractuel ont été consommés. Le budget total alloué à ce projet est de 1 592 796 406 FCFA. Cependant, ce montant peut être revu à la hausse du fait « des éboulements du sol qui n’était pas adapté à la construction de la digue », a expliqué Patrice Guissou. Selon lui, l’aménagement hydro-agricole de Ziou pourrait pallier le déplacement des ghanéens, qui faisaient de longues distances pour avoir la tomate, du fait de sa proximité avec le Ghana (3km de la frontière Burkina-Ghana) 1.
