Une mission de parlementaires apporte toute sa compassion, son réconfort et son soutien aux Forces de défense et de sécurité et à la population de Djibasso, victimes de la dernière attaque terroriste.
Une mission parlementaire de l’Assemblée nationale conduite par l’honorable Mamadou Diallo, vice-président de la commission défense et sécurité, député à l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, et du député de la Kossi, Maxime Koné, spécialiste en questions terroristes, s’est rendue le 5 septembre dernier sur les lieux du drame pour constater de visu l’ampleur des dégâts matériels et adresser un message de compassion, de soutien et de réconfort de l’Assemblée nationale, recueillir des avis auprès des vaillantes FDS et de la brave et paisible population de Djibasso, très éprouvées et déprimées du fait de l’attaque terroriste perpétrée dans la nuit du jeudi 31 août au vendredi 1er septembre qui a causé la mort d’un douanier et fait d’énormes dégâts matériels.
« Tenez bon ! Ne cédez jamais à l’abattement et au découragement quelle que soit la situation ! Les terroristes ne vaincront jamais un peuple uni, intrépide, intègre, déterminé et vaillant comme le nôtre. Cela ne peut se poursuivre indéfiniment sans que l’on cherche les moyens d’y mettre fin. Quiconque s’attaque malhonnêtement à ce valeureux et inoffensif peuple programmera sa propre destruction.» Tel a été le message d’espoir que le chef de mission, Mamadou Diallo, a tenu devant les FDS pour galvaniser la troupe. Puis il a renchéri sous un ton émotionnel que «c’est ensemble coude à coude, en mutualisant nos forces, que nous réussirons à les bouter hors de notre quotidien », avant d’appeler à faire front contre ce cancer sociétal que nous sommes obligés de gérer.
La mission parlementaire a qualifié cette attaque de barbare, sauvage, rétrograde, inhumaine et mal inspirée par des écervelés, des voyous et des drogués délirants.
Au nom de l’ensemble des députés, la mission a vivement présenté les condoléances à la famille du défunt et à ses frères d’armes, tout en rassurant que la représentation nationale est de cœur et d’esprit avec eux. « La république est debout, nous triompherons coûte que coûte, vaille que vaille et tant bien que mal face à ces esprits égarés. Ils n’arracheront au grand jamais notre joie de vivre ni notre cohésion sociale, une valeur ancestrale propre en nous », a relevé Maxime Koné qui conclut en citant une diction de Winston Churchill en 1940 : « Nous ne nous rendrons jamais ! ».
Dès son arrivée, la mission des parlementaires s’est rendue à la gendarmerie, à la police, à la douane et chez le chef de canton de Djibasso pour leur témoigner sa marque de solidarité et d’encouragement.
Pendant les échanges, l’un des deux gendarmes qui étaient de garde au moment de l’attaque, a témoigné que les assaillants étaient nombreux étant donné qu’ils ont quadrillé en un temps record leurs cibles. Ils possédaient des armes lourdes. De sa cachette, il a pu remarquer qu’un individu à bord d’un tricycle est vite reparti vers la préfecture d’où, ils sont venus, une preuve qui atteste qu’ils étaient en grand nombre. « C’est Dieu qui a voulu que mon collègue et moi restions en vie. Je craignais plus pour mon collègue qui était caché sous le comptoir alors que les tirs étaient intensément localisés à ce niveau ; après ils sont rentrés fouiller la brigade », relate-t-il en implorant Dieu le miséricordieux. Le chef de Brigade martèle que ces malfrats se préparent bien auprès des marabouts spécialement recrutés avant d’entamer leur mission. La mission parlementaire, leur a fait un geste symbolique d’un important bon d’essence et les a rassurés que les honorables députés sont à leur écoute et ne ménageront aucun effort pour garantir la paix et la sécurité sociale dont le peuple a besoin. A toutes ces étapes, des Fatiha ont été dites afin que le bon Dieu descende sa paix et sa miséricorde sur le Burkina Faso.
La mission a demandé aux populations d’être solidaires, ouvertes, coopératives et vigilantes envers les FDS et les autorités, surtout en cette période difficile où notre pays, est encore confronté à l’épreuve des attaques répétées. Selon la délégation, il faut intégrer le volet renseignement en prenant tout un chacun comme agent de renseignement, car la réponse à l’équation du terrorisme doit être la prévention.
Très touchés par ce geste de solidarité des honorables députés de l’Assemblée nationale, les responsables de ces institutions locales ont loué la démarche de la mission et ont exprimé leur sincère gratitude à l’endroit de celle-ci.
Madi KEBRE, (Correspondant)