La décision de la Fédération internationale de football (FIFA) de faire rejouer le match entre l’Afrique du Sud et le Sénégal, comptant pour la 2ème journée du groupe D des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 est accueillie avec joie à Dakar alors que le Burkina et l’Afrique du Sud grimacent.
L’instance internationale a annoncé mercredi soir que ce match entre les « Bafana Bafana » et les « Lions » du Sénégal joué le 12 novembre dernier (victoire 2-1 de l’Afrique du Sud) va être reprogrammé en novembre prochain en raison de sa « manipulation » par l’arbitre Joseph Lamptey.
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé la décision de la FIFA de suspendre à vie l’arbitre ghanéen, qui avait sifflé un penalty imaginaire en faveur des Sud-Africains.
Cette décision est qualifiée d’« excellente » par le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF). « Nous avons le sentiment que justice nous est rendue après ce match que nous avons décrié », indique Me Augustin Senghor. « Il faudra saisir cette opportunité pour renouer avec la Coupe du monde », poursuit-il. L’unique participation du Sénégal à la Coupe du monde remonte à 2002, avec à la clé une place en quarts de finale.
De leurs côtés, l’Afrique du Sud et le Burkina Faso restent dubitatifs, après la décision de la FIFA.
La Fédération sud-africaine de football (SAFA) a nié tout acte répréhensible dans ce dossier et dit étudier le rapport de la FIFA afin de déterminer l’attitude à adopter.
« La SAFA déclare catégoriquement n’être mêlée en aucun cas aux actes répréhensibles liés aux actions de l’arbitre, comme indiqué dans le rapport de la FIFA », tient-elle à préciser dans un communiqué, indiquant qu’elle étudie le contenu du rapport, via son conseiller juridique principal, et se prononcera ultérieurement sur ses intentions de contester ou non cette décision.
Son homologue burkinabé (FBF), elle aussi, a adopté le même procédé en confiant le dossier à sa Commission des affaires juridiques pour analyse avant de décider « la suite à donner à cette décision ». En attendant, elle « invite le public sportif burkinabé à demeurer uni et solidaire derrière les Etalons pour des victoires encore plus éclatantes et pour une qualification pour la coupe du monde 2018 ».
Auteur d’une spectaculaire remontée lors des deux dernières journées, le Cap-Vert n’a pas encore réagi à cette nouvelle donne.
Avant cette décision, le groupe D des éliminatoires de la Coupe du monde 2018 était dominé par le Burkina Faso (6 pts +2), suivi du Cap-Vert (6 pts -2), puis du Sénégal (5 pts +1). L’Afrique du Sud (4 pts -2) fermant la marche.
Avant la reprogrammation du match en novembre, le Sénégal et l’Afrique du Sud auront déjà disputé la 5ème journée des éliminatoires le 2 octobre prochain face respectivement au Cap-Vert à Praia, et le Burkina Faso en terres sud-africaines.
BD/cat/APA