Le ministère burkinabè de l’Energie va lancer bientôt un grand projet de distribution de 1.500.000 lampes LED jugées plus économes dans les ménages et l’Administration, afin de réduire la puissance demandée de 20 MW avec un investissement différé pour le renforcement de capacité de production de l’ordre de 19,9 milliards de FCFA, a appris Xinhua de source officielle.
En prélude à cette opération, le ministère de l’Energie a procédé lundi 4 septembre à la validation d’une étude sur le marché des lampes à basse consommation (LBC) dans le pays.
Selon le secrétaire générale du ministère en charge de l’Energie Serges Igo, cette étude a pour objectif de baliser le terrain avant le début de l’opération de remplacement des lampes énergivores par celles plus économes.
L’enquête a été réalisée par des enquêteurs burkinabés auprès de 1050 ménages et des principaux acteurs du marché d’éclairage (Importateurs, distributeurs, douane, ligues de consommateurs...) selon une démarche intégrant des composantes de développement durable et permettant d’avoir le maximum d’informations fiables sur le marché d’éclairage et d’apporter un renforcement des capacités et une sensibilisation aux acteurs.
L’étude a révélé que la mise en place d’un projet de diffusion des LBC visant la substitution de toutes les lampes fluorescentes installées dans les ménages, engendre une réduction de la demande électrique de 42 MW à la fin du programme et une réduction importante des émissions du gaz à effet de serre. Les gains macroéconomiques sont estimés de 123 millions d’euros pour un coût du projet estimé de 32,5 millions d’euros.
Rappelant qu’en 2016, seulement 18% de la population burkinabè avait accès à l’électricité, M. Igo a souligné que l’objectif des autorités à travers le plan national de développement économique et social (PNDES) le nouveau référentiel est de "rendre l’énergie accessible et disponible" au Burkina Faso.
C’est pourquoi, a-t-il indiqué, le ministère de l’Energie envisage la généralisation de l’utilisation des lampes à basse consommation après cette phase pilote.
Selon les spécialistes du ministère de l’Energie, le principal problème de l’offre nationale d’électricité se situe aux heures de pointe, caractérisées par l’éclairage avec des équipements peu performants.
Les rapports d’activité de la Société nationale d’électricité (SONABEL) font état d’un taux de coupures allant de 20 à 45% dues aux délestages. Pourtant, le passage à un éclairage plus efficace permettra de réduire considérablement les charges de pointe du soir fortement influencées par l’éclairage des ménages et de limiter les coupures d’électricité qui freinent l’activité économique.
Selon les données du ministère de l’Energie, les lampes à Diode Electroluminescente (LED) en occurrence, garantissent 55% d’économie d’énergie par rapport aux lampes fluorescentes classiques qui représentent 93% du marché.
L’installation des 1.500.000 lampes LED dans l’Administration et les ménages sur toute l’entendue du territoire, permettra entre autres, d’alléger la facture d’électricité ; de réduire la pointe sur le réseau et d’augmenter la disponibilité en électricité.
Selon la direction générale de l’Efficacité Energétique qui porte le projet, cette action, conjuguée avec la sensibilisation permettra de faire face à la croissance soutenue de la demande de l’ordre de 13% par an et de différer certains investissements en capacité de production.
Avec ce projet, la réduction globale de la facture d’électricité de l’ensemble des ménages est estimée à 2,68 milliards de FCFA par an alors que le gain actualisé par ménage durant la durée de vie du projet est de 74.100 FCFA, selon les initiateurs du projet.
Pour la mise en œuvre du projet, les lampes LED d’un coût de 7,5 milliards de FCFA seront entièrement financées par le budget de l’Etat. Fi