Ouagadougou - «Le droit de réponse s'exerce exclusivement dans l'organe (de presse) concerné», rappelle l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) qui «s’offusque» que des professionnels des médias «se complaisent» à enfreindre cette règle.
«Le directeur de toute publication périodique est tenu de publier gratuitement, toute réponse qui lui aura été adressée par une personne physique ou morale, ayant fait l'objet d'une information contenant des faits erronés ou des assertions malveillantes de nature à lui causer un préjudice moral ou matériel. Toutefois, la longueur de la réponse n'excédera pas le double de l'article incriminé. Le droit de réponse s'exerce exclusivement dans l'organe concerné.»
Cette disposition de l’article 74 de la loi N°57-2015/CNT portant régime juridique applicable à la presse écrite au Burkina Faso, a été citée par l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) dans un communiqué transmis jeudi à l’AIB.
L’organe de régulation interne des médias dénonçait particulièrement, la reprise d’un droit de réponse adressé par le vice-président de l’Assemblée nationale Bénéwendé Stanislas Sankara à «Le Courier confidentiel» par plusieurs médias avant même que le concerné ne le fasse.
«L’OBM peut comprendre que des usagers de médias méconnaissent cette disposition de la loi. Mais, il s’offusque de ce que des professionnels de médias se complaisent dans cette pratique, au mépris des règles éthiques et déontologiques», poursuit son président Ahmed M. Koné dans le communiqué.
Selon M. Koné, «la reprise systématique du droit de réponse déguisé ou pas, est une attitude non professionnelle et non confraternelle».
«Aussi, le bureau de l’Observatoire en appelle-t-il à la conscience professionnelle des responsables des rédactions, afin qu’il soit mis fin à ce phénomène pernicieux», conclu le communiqué.
En rappel, dans un précédent appel, l’OBM avait dénoncé le plagiat et indiqué les règles à suivre pour la reprise d’un article publié par un confrère.
ata