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Gabon: Ali Bongo confine ses opposants
Publié le lundi 4 septembre 2017  |  L`Observateur Paalga
Ali
© Diaspora News par DR
Ali Bongo Ondimba a été déclaré vainqueur par la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap) et donc par les institutions de la République, tandis que son rival, Jean Ping, qui s’est autoproclamé vainqueur, est, lui, adoubé par la communauté internationale. Une fâcheuse situation qui a plongé le pays dans le chaos.




Une année après sa «victoire volée» à la présidentielle d’août 2016, le candidat malheureux Jean Ping ne décolère pas. Et il l’a rappelé à l’auteur du «hold-up électoral», le président Ali Bongo Ondimba. En effet, Jean Ping, le candidat de la «Démocratie nouvelle», parti né sous son impulsion et qui a porté sa candidature en 2016, a appelé ses militants et sympathisants à redescendre dans la rue pour faire barrage au «putschiste», comme il qualifie le locataire du palais de bord de mer. Un appel dans lequel il ne se prive de rien : «Je ne vous retiens plus. Je vous enjoins d’organiser dès aujourd’hui et sans limite, jusqu’au départ des putschistes, toute manifestation civique.»

Et comme il fallait s’y attendre, ce message, bien que principalement adressé aux militants de l’opposition, a été aussi reçu 5 sur 5 par le pouvoir, qui n’a pas tardé à prendre les mesures qui s’imposent, selon lui. D’abord, il a interdit à la télévision privée Nazareth, qui avait relayé l’appel de Ping, de diffuser tout message politique durant un mois ; ensuite il a décidé du confinement de l’auteur de ce «message subversif» et de tous les leaders de l’opposition politique gabonaise. Ainsi, Casimir Oyemba a repris le chemin inverse de l’aéroport alors qu’il voulait se rendre à Paris. Il en a été de même pour l’ancien ministre candidat à la présidentielle de 2009, Albert Ondo Ossa.

Cette nouvelle poussée de fièvre survient au moment où au Kenya la Cour suprême, contre toute attente, a invalidé la victoire du président sortant, Uhuru Kenyatta, et appelé à l’organisation d’un nouveau scrutin dans les 60 jours. Ce faisant, les Sages kényans ont subséquemment regonflé à bloc l’opposant gabonais, lui dont les appels n’ont pas été entendus par la Cour constitutionnelle de son pays et qui, une année après, refuse toujours de se soumettre à l’autorité de la chose jugée.

Si Jean Ping a tort d’appeler au renversement du pouvoir Bongo par la rue - car c’est une aventure périlleuse dont nul ne maîtrise l’issue -, le camp du président a-t-il pour autant raison de «séquestrer» l’opposition ? En effet, en interdisant à des membres de l’opposition toute sortie du territoire gabonais, le gouvernement ne fait qu’attiser ce nouveau départ de feu qui pourrait embraser de nouveau le pays, comme ce fut déjà le cas lors de la proclamation des résultats. Sans compter que c’est toute la «démocratie» gabonaise qui en prend un sérieux coup, puisque dans un Etat de droit digne de ce nom, la liberté de circuler est un droit fondamental et indéniable. Et qui sait si Ali Bongo Ondimba va s’arrêter en si bon chemin dans sa «réponse du berger à la bergère» ?

Arnaud Ouédraogo
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