Des acteurs des services étatiques burkinabè sont en session de formation depuis le mardi 16 juillet 2013 à Ouagadougou et ce, jusqu’au 19 juillet prochain. Elle porte sur la grille d’analyse du développement durable et est initiée par le ministère de l’Environnement et du développement durable.
Initier les acteurs des services de l’Etat aux principes et au fonctionnement d’une analyse de développement durable par la maîtrise de l’utilisation de la grille pour évaluer la prise en compte du développement durable dans les politiques, les stratégies, les plans, les programmes, les projets et les activités institutionnelles en vue de leur effectivité. C’est l’objectif de l’atelier de formation qu’organise le ministère de l’Environnement et du développement durable dont les travaux ont démarré le 16 juillet dernier à Ouagadougou. Pendant quatre jours, les participants auront à se familiariser avec le vocabulaire, l’historique, les approches, les stratégies et les champs d’application du développement durable, à comprendre l’esprit et la portée des critères du développement durable. Cette session leur permettra également de savoir intégrer les analyses de développement durable dans les processus de gestion d’une organisation ou d’un projet, d’analyser une démarche ou un projet existant, d’interpréter les résultats d’une analyse de développement durable, d’améliorer les outils existants et de proposer des pistes pour une prise en compte effective du développement durable dans les stratégies, les politiques, les plans, les programmes et les projets de développement.
Cette formation, selon le ministre de l’Environnement et du développement durable, Salif Ouédraogo, va permettre au Burkina de participer de façon efficace aux différentes actions de mise en œuvre des recommandations de Rio +20 en tenant compte des enjeux internationaux et des spécificités locales. Il s’agit de faire en sorte que les experts qui prennent part aux travaux, connaissent les outils et instruments du développement durable et maîtrisent la portée des enjeux de celui-ci. Si cet atelier a été organisé, c’est parce que bientôt, la politique nationale de développement durable dont le document est prêt, sera transmis en Conseil des ministres pour adoption avant d’être déposé sur la table des députés pour vote, a révélé le ministre Salif Ouédraogo. Il est donc important que les acteurs des services étatiques sachent ce que c’est que le développement durable et prennent cela en compte dans l’élaboration de leurs politiques sectorielles. Pour cela, il leur faut un outil qui est la grille d’analyse de développement durable qui est un outil d’appréciation permettant aux uns et aux autres de savoir si les activités qu’ils mènent tendent vers le développement durable. Le ministre de l’Environnement et du développement durable a insisté sur l’importance de cette formation parce que ce n’est pas évident, dit-il, qu’ils ne sont pas nombreux les gens qui savent ce qu’est le développement durable alors qu’on en parle depuis des années. Il est nécessaire, souligne-t-il, que les gens maîtrisent l’approche du développement durable et sachent comment traduire les notions de celui-ci pour permettre de façon générale aux Burkinabè de les introduire dans leur quotidien, afin qu’ils sachent comment se comporter sur le terrain. Le secrétaire général de la Francophonie, Jean-Baptiste Kambiré, a relevé les enjeux liés à cette formation, enjeux qui se résument à préparer l’agenda de développement post-2015 qui constitue la fin des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il a aussi relevé la nécessité de se doter d’objectifs de développement durable pour remplacer les OMD. Au regard des enjeux pour les pays membres de l’Organisaion internationale de la Francophonie, Jean-Baptiste Kambiré a souligné l’importance de disposer d’un outil d’analyse des politiques, stratégies, programmes de développement ou simples projets de construction d’infrastructures en matière de leur durabilité qui est un enjeu central pour les cadres de haut niveau des pays africains francophones.