Le rapport de suivi-contrôle des Institutions privées d’enseignement supérieur (IPES) du Burkina Faso a été présenté, le jeudi 31 août 2017, à Ouagadougou. L’objectif a été de s’assurer du respect des dispositions du cahier des charges.
La Direction des institutions privées d’enseignement supérieur (DIPES) a inspecté, entre février et avril 2017, 112 écoles supérieures du Burkina Faso. L’enquête a porté sur la qualité de la formation dispensée dans les Institutions privées d’enseignement supérieur (IPES), le traitement du personnel et les conditions d’études des étudiants. Ainsi, sur les 112 établissements inspectés, 33 sont de bonne qualité, 29 d’assez bonne qualité, 16 de moyenne qualité, 6 de mauvaise qualité, 5 de très mauvaise qualité et 24 autres établissements sans classement pour diverses raisons. En effet, 5 sont en situation de clandestinité, 4 ont suspendu leurs activités, 4 sont introuvables sur leur site, 2 ont refusé de collaborer avec les enquêteurs, 6 ne disposaient pas de personne ressource pour renseigner l’équipe chargée de l’enquête, 1 n’est pas encore en fonction et 2 situés à Bobo-Dioulasso ont renvoyé leurs interlocuteurs vers «leur hiérarchie» à Ouagadougou. Consignés dans un rapport, ces résultats ont été présentés à la presse, le jeudi 31 août 2017 à Ouagadougou. Le Secrétaire général du ministère en charge de l’enseignement supérieur, Pr Pierre Tanga Zoungrana a précisé que ces IPES ont été évaluées suivant les critères de l’organisation et de la gestion administrative, financière, pédagogique et logistique. Aussi, il a assuré que les dispositions légales ont été prises en compte. Pour lui, conformément au titre VI du cahier des charges statuant sur les sanctions et les récompenses réservées aux IPES, les 33 établissements de bonne qualité sont à féliciter pour leur respect du cahier des charges, les 29 d’assez bonne qualité et les 16 de moyenne qualité sont à encourager. Car, des efforts restent à faire. Pour les 6 de mauvaise qualité, ils sont à blâmer, «parce qu’ils présentent des manquements sérieux» aux dispositions du cahier des charges et les 5 de très mauvaise qualité présentent des «manquements graves» aux mêmes dispositions. «Les 5 établissements qui fonctionnent dans la clandestinité devront être fermés immédiatement sans appel», a-t-il martelé. A l’entendre, la non effectivité de l’ouverture dans un délai de deux ans après l’obtention de l’autorisation d’ouvrir conduit au retrait de celle-ci. En outre, le changement de site et la suspension d’activités sans une notification préalable du ministère de tutelle constituent des manquements qui exposent les établissements concernés à des avertissements, puis au retrait de leur autorisation d’ouverture si la suspension dépasse deux ans. Au terme de la présentation du rapport, la directrice des IPES, Dr Mariette Miningou, a émis plusieurs recommandations. Il s’agit, entre autres, de la fermeture immédiate et sans appel des 5 établissements qui fonctionnent dans la clandestinité ; des blâmes pour les établissements de mauvaise qualité ; des félicitations et des encouragements pour les IPES de bonne qualité et d’assez bonne qualité. La mise en œuvre desdites recommandations a été l’une des préoccupations des hommes et femmes de médias. Pour Dr Miningou, il est de la responsabilité de la hiérarchie de les appliquer. «Ces recommandations feront l’objet d’un suivi rigoureux», a-t-elle ajouté. Le SG, Pr Pierre Tanga Zoungrana a, pour sa part, indiqué que les recommandations du rapport seront portées à la connaissance des IPES concernées par lettre du ministre en charge de l’enseignement supérieur. Qu’en sera-t-il des parents d’élèves ? A cette question, M. Zoungrana a répondu que les élèves et leurs parents doivent être sensibilisés. Il a, à cet effet, annoncé qu’ils seront régulièrement informés. «Nous allons mettre, chaque année, à leur disposition le répertoire des établissements officiellement reconnus et pour lesquels l’Etat peut dire un mot sur la qualité de la formation et sur la reconnaissance des diplômes qui sont délivrés ou qui seront délivrés», a-t-il conclu.
Cheick Abass KOALA