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Commune de Tanghin Dassouri Le maire Alassane Kiemtoré décrié
Publié le lundi 4 septembre 2017  |  Sidwaya
Tanghin-Dassouri
© Autre presse par D.R
Tanghin-Dassouri : la parenté à plaisanterie magnifiée pendant 48 heures
L’Association socio-culturelle Koudemteengré (Se souvenir des valeurs culturelles) a organisé la 9e édition du festival de la parenté à plaisanterie les 20 et 21 janvier 2017 à Tanghin-Dassouri non loin de Ouagadougou. Photo : Alassane Kiemtoré (au milieu en habit traditionnel), maire de Tanghin-Dassouri, et parrain du festival




Des conseillers municipaux de la commune rurale de Tanghin Dassouri ont rencontré les chefs coutumiers, le jeudi 31 août 2017 dans ladite localité. Il s’est agi de leur exposer les raisons de la signature de deux motions de défiance contre le premier responsable de la municipalité.

Le torchon ne finit pas de brûler entre des conseillers municipaux et le maire Alassane Kiemtoré de la commune rurale de Tanghin Dassouri, localité située à 25 km de Ouagadougou. Cette fois encore, ils réclament de leur premier responsable la tenue d’une session extraordinaire afin de trouver une sortie de crise qui perdure depuis plusieurs mois dans la municipalité. Aussi, ils entendaient trouver un appui auprès des chefs coutumiers de la localité à travers une rencontre initiée, le jeudi 31 août 2017 dans le département. Mais cet espoir a été finalement déçu. En effet, les autorités coutumières du village ont craint que des révélations sur les irrégularités de la gestion du maire ne soient faites en présence de la population qui s’est mobilisée pour la rencontre. Toute chose qui aurait provoqué le tollé et jeté ainsi l’opprobre sur le premier administrateur de la municipalité. Aussi se sont-ils retirés dans un domicile et souhaité une concertation à huis clos avec une délégation de six conseillers. Toutefois, face à cette volte-face, un mouvement d’humeur d’un membre de la délégation communale a rompu les concertations. Ainsi, c’est à la population que les détracteurs issus pour la plupart du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) ont justifié leur démarche. « Les chefs coutumiers devaient prendre part à la rencontre, mais ils se sont énervés parce qu’ils ont estimé que l’un de nous a manqué de respect à un des leurs », a déploré le conseiller municipal du MPP, Anatole Zongo. Il a poursuivi en indiquant que les conseillers reprochent le manque de transparence dans l’administration de M. Kiemtoré. Considérant le chapelet des écarts trop long à égrener, il a, entre autres, cité sa gestion en « solo » des affaires de la commune au mépris des commissions mises en place et la construction de forages à hauteur de 8 millions de F CFA. Aux dires de M. Zongo, le refus de l’incriminé de convoquer une séance extraordinaire s’expliquerait par l’absence de soutien à sa gestion au sein du conseil municipal. Il a dénoncé la tentative du maire d’achat de conscience des femmes signataires des motions en vue de se maintenir à la tête de la mairie. De fait, il a affirmé la détermination des élus locaux à maintenir la pression afin d’amener le maire à reconnaître ses torts et à revoir sa copie. « Ce n’est pas exclu que nous mettions les populations à contribution si la situation ne change pas. Mais nous ne sommes pas des va-t-en-guerre ; nous sommes tous des légalistes et nous allons tenir une session extraordinaire coûte que coûte, vaille que vaille », a rassuré M. Zongo. Embouchant la même trompette, le conseiller Natabzanga Kaboré a souhaité que Alassane Kiemtoré prenne ses responsabilités car, a-t-il estimé, « en tant que premier responsable, il ne doit pas se soustraire aux préoccupations. Qu’il convoque la session et affronte les choses ». Ceci, selon lui, pour qu’au bout des cinq années qui leur sont imparties, les populations puissent constater des résultats de leur gestion. Par ailleurs, M. Kaboré a fait savoir que la commune de Tanghin Dassouri compte 119 conseillers municipaux. A l’en croire, deux motions de défiance ont déjà été signés pour interpeller l’édile sur le manque de transparence dans ses actions. A l’entendre, la première a été parafée en juillet dernier par 40 signataires. La seconde, a-t-il dit, a été approuvée en août par 41 conseillers. Ce faisant, M. Kaboré a annoncé la signature d’une troisième motion si les choses restent en l’état.

Patricia KABRE
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