Dans le cadre du suivi de l'évolution de la campagne agricole en cours, le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, a effectué une tournée dans la région du Centre-Ouest, le lundi 28 août 2017, afin de prendre le pouls de la situation.
La situation agricole dans la région du Centre-Ouest donne du sourire. En déplacement dans la région le lundi 28 août 2017 avec ses services techniques, dans le cadre du suivi de la campagne agricole 2017-2018, le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydrauliques (MAAH), Jacob Ouédraogo, a pu toucher du doigt l'état végétatif des plantes dans cette partie du pays. En effet, dans le Centre-Ouest, la visite a été accentuée sur les champs-écoles dans lesquelles des expérimentations technologiques sont en cours. Le premier champ qui a accueilli les visiteurs est celui de Koudougyandé Zongo. Cet agriculteur du village de Poa a produit sur sa parcelle de 1,5 hectare, du maïs de variété Barka. Semé le 5 juillet 2017, l'épandage des fertilisants NPK et Urée a eu lieu respectivement les 19 et 30 juillet. A la date de la visite, le maïs était au stade d'épiaison avancée. Sur le terrain, M. Zongo a salué la subvention des intrants, des produits phytosanitaires et de la semence améliorée par le gouvernement. Dans sa production de cette année, il dit espérer récolter plus de 5 tonnes sur sa parcelle. A côté du maïs, la mission a pu apprécier avec joie, le champ d'arachide en phase de maturation et le bassin de captage d'eau de ruissellement en confection. Puis, c'est au tour de la parcelle de démonstration de niébé et le champ-école de maïs (Barka) du producteur Pascal Ouédraogo de Ramongho d'être évalué par les services compétents du MAAH.
Une technologie d'avenir
Bercés dans le parfum des fleurs et séduits par la réussite végétative, les visiteurs n'ont eu que des mots d'encouragement et de félicitation à l'endroit de Pascal Ouédraogo, un producteur-modèle. Sur ses parcelles de démonstration, la nouveauté est que le producteur a utilisé en remplacement de l'engrais NPK, le Diamonium phosphate (DAP) un fertilisant riche en sodium et en potassium selon les techniciens. Il a également fait usage de la fumure organique et le résultat est édifiant. Son niébé est à la ramification-floraison et le maïs à la maturation. Même séduction dans l'exploitation de Rasmata Kaboré du village de Kougsi, commune de Sourgou. Dans l'exploitation de cette paysanne, le maïs et l'arachide peuvent être consommés dans deux semaines. Comme à l'accoutumée, à chaque étape de la visite, le ministre échange avec les producteurs, s'informe sur les difficultés et leur prodigue des conseils. Pour le ministre Jacob Ouédraogo, les nouvelles technologies expérimentées notamment la semence et les intrants ont fait leurs preuves. "Les résultats dans les champs expérimentaux sont probants et nous encourage à persévérer" a dit le ministre. Ainsi, M. Ouédraogo a précisé que contrairement à ses précédentes sorties au Sahel et dans le Centre-Est, la physionomie des plantes dans le Centre-Ouest est satisfaisante.
Sécheresse et chenilles
Les chenilles et les poches de sécheresse ont été signalées comme les contre-poids de la bonne réussite agricole dans la région. En effet, après la tournée, le premier responsable de l'agriculture burkinabè s'est entretenu avec les acteurs de terrain et les autorités locales à Koudougou. Pour faire le bilan à mi-parcours, la direction régionale de l'agriculture a fait une présentation sur la situation de la campagne. L'exposé a porté sur la situation pluviométrique et hydrographique, les opérations culturales, le stade végétatif et l'état phytosanitaire. Ainsi les acteurs ont indiqué qu'au début, la saison s'était bien installée. Mais en début juin, expliquent-ils, la région a connu dans ses quatre provinces, une sècheresse qui a plombé les efforts des paysans. Ce qui va justifier le retard constaté par la mission ministérielle au bas-fond rizicole de Tialgo dans le Sanguié. 320 exploitants y travaillent grâce au soutien de la Chine/Taïwan, mais cette année, du fait de l’irrégularité des pluies, les semis sont au stade de montaison alors que le bas-fond est toujours sec. Pire, selon les explications de la direction générale, au sortir de cette calamité, des champs ont été victimes d'attaques de chenilles légionnaires. 7836 ont été atteints par cette invasion selon les techniciens agricoles de la région. Face aux différentes difficultés soulevées par les agents, le ministre a rassuré de la totale disponibilité du gouvernement à continuer sa mission de promotion de la résilience et du développement durable en milieu rural.
Wanlé Gérard COULIBALY