Le ministre en charge de l’eau, Ambroise Niouga Ouédraogo et les techniciens de son département, étaient à Koubri dans la région du Centre, le lundi 28 août 2017. Ils ont constaté de visu, la digue du barrage qui a cédé dans la nuit du vendredi 25 août 2017 et qui a fait beaucoup de sinistrés dans la zone.
Au monastère de Koubri, localité située à une vingtaine de km de Ouagadougou, l’impact des inondations était encore visible dans la matinée du lundi 28 août 2017. Des documents, des ustensiles de cuisine étaient étalés par-ci, des vivres, des habits et bien d’autres matériels par-là. Le 1er responsable en charge de l’eau, Ambroise Niouga Ouédraogo, après avoir fait le tour de la cour où vivent les moines, a constaté dans un grand désarroi, les méfaits de la cassure du barrage, survenue le vendredi 25 août 2017. Pour M. Ouédraogo, le monastère de Koubri est un investissement historique et au-delà de son aspect confessionnel, il est un investissement socioéconomique qui impacte l’économie du Burkina Faso. «La seule consolation, c’est qu’il n’y a pas eu de perte en vie humaine et au nom du gouvernement, nous apportons notre compassion aux moines et à tous ceux qui habitent le monastère», a-t-il noté. Sur la digue du barrage, le ministre a dit constater une brèche totale, une vidange totale de la cuvette et une érosion importante à l’aval, pour ce qui est des investissements agricoles. «Nous avons appris que le barrage a plus de 50 ans, et nous allons faire un diagnostic scientifique, car une digue en terre, même si elle est bien construite, au bout de 40 à 45 ans, elle est amortie. Un barrage normalement, on doit être obligé de le démonter et de le reconstruire, et non pas attendre qu’il s’écroule avant de le faire», a signifié le 1er responsable en charge de l’eau, Ambroise Niouga Ouédraogo. Il a souligné que dans l’immédiat, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Il s’agira entre autres, de faire une petite barrière pour garder un peu d’eau et permettre aux agriculteurs de terminer leurs productions, ou de reconstruire une digue semi-provisoire. Mais à l’en croire, toutes ces possibilités nécessitent un problème de coût, de faisabilité et de temps. Après cette visite, le ministre Ouédraogo et son staff se sont rendus sur le 3e grand barrage de la commune de Koubri qui menace aussi de céder si toutefois, des mesures idoines ne sont pas prises à temps comme l’a indiqué le maire de la commune de Koubri, Marcel Zoungrana. Il s’agit du barrage de Nabazana, qui se situe à environ 500 m du monastère. La directrice de l’Eau et de l’Assainissement du Centre, Seïmata Oubiane, a indiqué que ce barrage est déjà plein. «La lame d’eau au niveau du déversoir du barrage est environ 30 cm alors qu’elle ne doit pas dépasser 10 cm. Il nous faut mettre une équipe de surveillance, sinon nous allons assister à sa rupture», a-t-elle prévenu.
Afsétou SAWADOGO