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Lutte contre la traite des personnes
Publié le mardi 29 aout 2017  |  Sidwaya




Le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) a officiellement ouvert, le lundi 28 août 2017 à Ouagadougou, la 7e session des Universités d’été des droits humains (UEDH).


La traite des personnes et les formes contemporaines d’esclavage et de servitude touchent toutes les régions du monde et l’Afrique demeure un des continents les plus touchés par le phénomène. Aussi, pour endiguer le fléau, le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) entend œuvrer à la promotion et à la défense des droits humains. Dans cette optique, il organise conjointement avec le Centre de conseils et d’appui pour les jeunes en matière des droits de l’homme (CODAP), du 28 août au 4 septembre 2017, la 7e session des Universités d’été des droits humains (UEDH) sous le thème : « Lutte contre la traite des personnes, les formes contemporaines d’esclavage et de servitude en Afrique ». Lancée le lundi 28 août 2017 à Ouagadougou par le ministre en charge des droits humains, René Bessolé Bagoro, la séance de formation réunit dans la capitale burkinabè, 30 jeunes défenseurs des droits humains venus de 8 pays de l’espace CEDEAO tels que le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Guinée Bissau et le Burkina. Il s’agira de les sensibiliser et de les outiller à travers le renforcement de leurs capacités dans la lutte contre le phénomène. La formation en matière des droits humains au profit des jeunes constitue un levier essentiel pour faire avancer la situation de ce secteur dans un pays, selon le ministre Bagoro. A l’en croire, le Burkina Faso a ratifié, depuis le 27 juillet 1962, la convention du 21 mars 1950 relative à la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui. Aussi, s’est-il réjoui que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ait pris à-bras-le corps la lutte contre la traite des êtres humains. « Notre pays qui est au cœur de l’Afrique de l’Ouest, constitue un carrefour. Il est à la fois un pays de transit et de transfert. Nous ne pouvons que nous armer des outils nécessaires pour faire face à ce phénomène », a-t-il dit.

Les femmes et les enfants les plus exposés

Il a de fait salué l’initiative du CIFDHA dans la défense des droits de l’homme. Pour sa part, le représentant de l’Office des Nations unies contre la drogue et les crimes (ONUDC), Issa Saka, a fait savoir que la traite des personnes constitue la troisième forme de criminalité la plus rentable après la vente d’armes et de drogue. A l’entendre, les femmes et les enfants en constituent les principales victimes. Ainsi, il a avancé qu’un effort de communication de masse est consenti à l’endroit des populations afin de leur faire comprendre les principaux enjeux et de garantir une meilleure protection des couches vulnérables. A écouter le président du CIFDHA, Urbain Kiswend-Sida Yaméogo, la formation des participants va consister en deux phases. Pour la première qui se veut théorique, a souligné M. Yaméogo, les participants vont être outillés à la fois à la problématique même de la traite des êtres humains ainsi qu’à la mise en pratique des dispositifs qui régissent le droit international dans le cadre de la lutte et de la sensibilisation sur le fléau. Selon lui, les jeunes seront ensuite formés au montage des stratégies d’action afin que, de retour dans leurs pays respectifs, ils puissent agir en synergie et travailler à lutter efficacement contre le phénomène de la traite des personnes. S’exprimant sur la pertinence de la thématique retenue pour cette session, le responsable du CIFDHA a avancé les recommandations faites aux différents pays concernés, de travailler au renforcement de la lutte pour la répression de la traite des êtres humains et le travail des enfants par la sensibilisation mais aussi à travers la formation des acteurs et la mise en place effective de dispositions légales et réglementaires en la matière. « C’est au regard de l’amplification de l’immigration clandestine que nous avons choisi de mettre en avant cette thématique », a-t-il certifié. Pour rappel, le CIFDHA est une association de droit burkinabè créée en 2009 et officiellement reconnue en 2010.

Patricia Kabré
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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